Obama en Israel : l'analyse de Christian Malard
Bonsoir Christian Malard. La Maison-Blanche avait anticipé les critiques. Il n'y aura pas d'initiative spectaculaire. Barack Obama parle mais n'agit pas.
C. Malar : Le conflit israélo-palestinien dure depuis 65 ans, Obama en connaît la problématique. Pourtant il n'a émis aucune idée nouvelle. C'est bien d'appeler les protagonistes à négocier directement, de dire aux terroristes du Hamas: "Vous devez reconnaître le droit à l'existence d'lsraël" et aux Israéliens qu'ils doivent arrêter leur politique d'implantation de colonies. Mais au-delà de cela, il faut se demander si le courage et la volonté politique peuvent prévaloir de part et d'autre, et si Obama est prêt à s'investir pour régler les problèmes suscités par le Hamas et le Hezbollah, sans parler de l'lran.
P. Loison : Justement, l'Iran a été aussi au coeur de ces entretiens.
C. Malar : Obama veut encore donner du temps à la diplomatie. Il pense que les sanctions peuvent amener le régime à infléchir sa position, voire à renoncer à son programme nucléaire. Sans doute rêve-t-il. Même si en ce jour de nouvel an iranien, le guide suprême Ali Khamenei s'est dit prêt à un dialogue direct avec les États-Unis, il faut rester prudent. Les Iraniens qui cherchent à gagner du temps n'ont jamais affiche de réelles velléités pour négocier. Obama n'est pas sûr que Nétanyahou accepte de déléguer la sécurité d'lsraël, même a son grand ami américain.
P. Loison : Merci Christian.
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