Nouvelle-Zélande : la place des viticulteurs français
Le syndicat hôtelier estime entre 100 et 150 O00 les chambres d'hôtes illégales en France.
L'avenir du vin français passe-t-il exclusivement par la France ? Une étude américaine prédit le déclin de 68 % des zones viticoles en Europe d'ici à 2050 en raison du réchauffement climatique. Certains viticulteurs français ont trouve un nouvel eldorado : la Nouvelle-Zélande où les conditions sont idéales pour la vigne.
Au "pays du long nuage blanc", comme l'appelle les Maoris, l'été se termine : le ballet des tracteurs des vendanges commence. Sur ce domaine, on récolte du pinot, du sauvignon, du chardonnais. Le patron, Georges Michel, est français. Il a investi en Nouvelle-Zèlande il y a 16 ans.
T‘en dis quoi des raisins.
Ils sont magnifiques.
Grâce à un terroir d'exception. Un sol fertile, peu de pluie, du soleil, mais sans grosses chaleurs.
Il n'y a pas un seul grain de pourri. Le climat ici est idéal. Il fait très sec et on n'est pas sujet aux maladies de la vigne.
La vallée de Marlborough est la plus grande région viticole du pays. 150 domaines aujourd'hui, contre 4 il y a 30 ans, dont celui de Daniel Lebrun.
Il y avait des champs.
Exit les moutons, Daniel veut faire sauter les bouchons, car du champagne coule dans ses veines. Depuis 12 générations, sa famille produit le vin des rois.
C'est ce qu'on fait en Champagne. Les machines sont d'Epernay. On a pensé qu'avec le climat, on pourrait produire une qualité comparable, sinon meilleure qu'en Champagne. Mon père avait décide que j'étais l'expatrié, à l'autre bout du monde, pour aller faire ce que je pouvais faire à la maison.
Le succès est là, avec 70.000 bouteilles produites par an, qui n'ont rien a envier a la production familiale en Champagne. Dans son sillage, d'autres Français sont arrivés au pays des moutons. Lionel et Jean-Christophe Bourgeois arrivent tout juste de Sancerre. Les Bourgeois y sont viticulteurs depuis dix générations.
Aux bonnes vendanges 2013 ! C'est bien parti.
En France, ils se sentaient bloques par les contraintes administratives. Ils ont planté 40 hectares de vignes dans cette région, car ils ne pouvaient plus agrandir leur vignoble chez eux.
On ne peut pas trouver l'équivalent a Sancerre. D'abord, on n'aura pas le droit de les acheter, avec la Safer, le contrôle des structures, les droits de plantation plafonnés. Pour planter 40 hectares, on va mettre 20 ou 30 ans.
Ici, chacun est libre de planter ce qu'il veut, quelle que soit la taille du domaine. Le lendemain, Lionel travaille au milieu des vignes.
L'aspect administratif est moins soucieux ici qu'en France. C'est du travail physique. La tête est un peu vidée. On se sent bien.
Les Français visent un marché haut de gamme, avec une petite production, mais de qualité.
On a un bel état sanitaire.
Leurs vins sont vendus dans 45 pays.
Ce qui compte, c'est que le travail ici rembourse les emprunts. C'est ce qui se passe, donc c'est payant.
Le chiffre d'affaires est bon.
Il n'est pas mauvais.
En France, ces viticulteurs se sentaient tous freines par les lourdeurs du système. En Nouvelle-Zèlande, ils ont le sentiment d'avancer, tout en participant à la naissance d'un grand vignoble.
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