Nouvelle-Calédonie : vers plus de croissance ?
Cette salle consomme chaque année l'équivalent de 50 maisons individuelles.
Il n'y a pas que le tourisme en Nouvelle-Calédonie. 25 ans après les affrontements meurtriers et les accords de Matignon voici comment l'économie redécolle, dans les terres kanakes. Une nouvelle usine est en train de changer la donne.
Pour beaucoup, la Nouvelle-Calédonie, c'est ça. Un lagon immense et la plus belle barrière de corail au monde. Une richesse inestimable qui est la fierté des habitants, dont les regards sont pourtant tournés ailleurs. Cette usine est le dernier cri en matière de traitement du nickel.
C'est un des plus grands projets de nickel au monde. Il y a plus de 6.000 travailleurs de 39 nationalités.
Pas encore finie, elle est déjà en production. L'investissement colossal est de 4 milliards d'euros. Ils seront à terme un millier à travailler dans l'usine, en grande majorité des Calédoniens et de nombreux expatriés.
La croissance dans la région est dopée par l'afflux des travailleurs de l'usine et de ceux des nouvelles entreprises. On estime que d'ici 15 ans, la population aura doublé dans la zone.
Parmi les nouveaux venus, de nombreux Métropolitains, comme cet ingénieur géologue qui contrôle des chantiers. Ça tombe bien, car avec l'usine, ça construit partout. Des logements, des lotissements, des bureaux et des commerces. Une véritable ville prend forme. Il a été recruté, alors qu'il était encore en métropole.
La Caledonie est une île qui a des ressources, un potentiel de formation, mais qui n'a pas tout. Elle doit aller chercher certaines compétences ailleurs.
Vous êtes payé deux fois plus.
Une fois et demi à 2 fois plus.
Ce petit eldorado a une particularité. Il est situe dans une région majoritairement kanake. Ce sont eux qui se sont battus pour la création de cette usine. Ils sont bien décidés à profiter eux aussi du boum. Sur les terres coutumières des tribus, les investissements se multiplient.
La BNC, première banque à s'installer sur terres coutumières, et Monsieur Bricolage.
Il fait le lien entre les investisseurs et les clans kanaks. Ce jour-là, il est avec le représentant de clans, propriétaires d'une immense surface de plus de 500 hectares. Une grande partie de ces terres a longtemps appartenu à une riche famille de colons commerçants. L'Etat français les a restituées aux Kanaks dans les années 80, quand l'archipel était au bord de la guerre civile. Les clans kanaks vont maintenant les louer aux anciens propriétaires.
On leur loue les terres pour le projet du complexe commercial.
Ça vous fait un peu sourire.
Oui, ça me fait sourire. C'est un clin d'oeil de l'Histoire.
Sur ce terrain vague, tout aura changé dans deux ans.
Nous avons ici les cinémas, et la le centre commercial. La croissance est fragile et elle dépend notamment des cours du nickel qui sont en baisse ces derniers temps.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.