Nicolas Sarkozy : une nouvelle attitude ?
Cricq, vous avez été à la fois dans les coulisses et en régie. Il y avait deux Nicolas Sarkozy hier sur notre plateau.
Nathalie Saint-Cricq : Oui, il y a le calme, le modeste, l'apaisé, un rôle de composition qui a tenu cinq minutes et puis il y a celui qu'on connaissait, le vrai. Celui qui n'a toujours pas digéré d'avoir été battu par François Hollande, presque humilié au regard des résultats de l'actuel président. C'est d'ailleurs quand on lui parle de François Hollande qu'il perd son calme. Nicolas Sarkozy c'est l"'anti-mou". Alors les sympathisants salueront l'énergie, le volontarisme retrouvés. Les autres auront un sentiment de déjà-vu.
Elise Lucet : Il a prononcé à de nombreuses reprises hier le mot rassemblement. Mais est-ce qu'il en donne vraiment des signes concrets.
Nathalie Saint-Cricq : Oui, des signes à la Sarkozy, en fait sa conception du rassemblement, c'est "Je suis le chef et vous êtes derrière moi". Ecoutez.
Qu'on m'élise comme président et que je fasse le travail au service de ma formation politique. Et vous allez voir que nous allons créer un enthousiasme, un rassemblement. Si moi je ne fais pas ce travail, qui le fera.
Nathalie Saint-Cricq : On a envie de lui répondre Bruno Lemaire, une direction collégiale, et puis quand on veut rassembler, il y a la méthode. Alors c'est aimable de dire qu'il aura besoin de François Fillon, mais François Fillon, il se voit numéro 1, pas collaborateur du Grand chef. Quant à Alain Juppé qui s'est pris au passage un taquet sur son âge, que Nicolas Sarkozy ait besoin de lui, je suis sûre que cela l'enchante mais lui, il vise aussi la présidentielle. Enfin pour les centristes, le rassemblement à la Sarkozy consiste à se faire avaler tout cru.
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