Washington : questions autour des procédures de sécurité
Il disait être suivi par des gens qui "envoyaient des vibrations dans son corps" ; il entendait des voix, et avait changé deux fois d'hôtel pour échapper aux bruits. Ses poursuivants utilisaient, disait-il, "une espèce de machine à micro-ondes" pour l'empêcher de dormir. Voilà ce que l'on peut lire dans le rapport de la police de l'Etat de Rhode Islande, écrit en août dernier, alors qu'Aaron Alexis y avait effectué un déplacement professionnel.
La police avait d'ailleurs transmis un rapport à la police de l'US Navy, "étant donné les implications pour la base navale" . Ce qui n'a pas empêché l'auteur de la fusillade de Washington d'obtenir le laissez-passer qui lui a permis de pénétrer sur le site et d'y tuer 12 personnes.
Les accréditations sur le gril
Au département de la Défense, on indique juste qu'Aaron Alexis avait bien fait l'objet d'un "National Agency Check" en août 2007 - une procédure de vérification de ses antécédents - et qu'il avait été jugé apte a travailler, pour dix ans, avec du matériel classé secret-défense.
Dans l'immédiat, le chef du Pentagone a annoncé un audit de sécurité sur les conditions d'accès à toutes les installations militaires américaines dans le monde - qui pointe les défaillances dans les contrôles, à cause de la réduction des "coûts des procédures".
Débat sur le contrôle des armes relancé
"Les premières informations indiquent qu'il s'agit d'un individu qui pourrait avoir souffert de troubles mentaux" , n'a pas manqué de relever, à la télévision, Barack Obama. L'occasion était trop belle pour le président américain d'en appeler, à nouveau, à un renforcement du contrôle des armes. La réforme avait capoté devant le Congrès, au printemps dernier, par le fait des républicains, vivement opposés à toute réglementation.
"Je m'inquiète face à ce qui devient un rituel, que nous subissons tous les trois ou quatre mois, avec ces horribles fusillades" . Parmi les mesures préconisées par le président, figurait la généralisation des contrôles d'identité et des antécédents judiciaires et psychiatriques, avant l'achat de toute arme. "Au final, c'est au Congrès d'agir."
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