Violents affrontements entre policiers et manifestants à Istanbul
Gaz lacrymogènes et canons à eau contre jets de pierres et de cocktails molotov. Les jours se suivent et se ressemblent autour de la place Taksim, à Istanbul, devenue le symbole de la contestation face au pouvoir du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Le lieu symbolique accueillait depuis plusieurs jours des centaines de manifestants, jour et nuit, alors que les policiers semblaient se tenir à distance.
Mais par deux fois ce mardi, la police a chargé pour disperser les milliers de manifestants. Les policiers anti-émeute se sont même introduits dans le parc Gezi - transformé par endroits en hôpital de campagne - où campent des centaines de personnes qui racontent leur lutte sur les réseaux sociaux. Mais ces derniers ne cessent de revenir. Et depuis le début de la soirée, c'est une véritable guerilla qui s'est installée dans les rues de la capitale turque. Au milieu des pneus incendiés, les manifestants, jeunes pour la majorité d'entre eux, ont décidé de ne pas céder face aux forces de police.
Les autorités restent fermes
Le mouvement de contestation - qui est parti fin mai pour dénoncer un projet immobilier dans le parc Gezi - s'est transformé depuis plusieurs jours en révolte face au régime islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdogan.
Le Premier ministre, qui avait accepté de recevoir mercredi des représentants des manifestants, n'entend pas céder. Selon lui, "l'économie turque est visée à travers ces événements [...] Des efforts destinés à ternir l'image de la Turquie sont mis en oeuvre dans le cadre d'un plan systématique ".
La situation semble avoir atteint un point difficilement maîtrisable ; le gouverneur d'Istanbul Huseyin Avni Mutlu l'a affirmé mardi soir, les forces de police poursuivront leurs opérations "jour et nuit " pour dégager la place Taksim.
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