Violences anti-américaine: les Etats-Unis évacuent leur personnel en Tunisie et au Soudan
Après les violentes attaques contre leurs représentations
diplomatiques ces derniers jours suite à la révélation d'un film anti-islam, la
sécurité des Américains n'est plus assurée en Tunisie et au Soudan. Voilà en substance
la position des Etats-Unis, qui en tire donc les conséquences : tous les
personnels non-essentiels installés dans les deux pays sont rapatriés. Washington
déconseille par ailleurs à tous ses citoyens de s'y rendre.
Des "excuses à nos amis américains"
Un peu plus tôt, le Soudan avait refusé la demande des
Américains d'envoyer des "forces spéciales" pour protéger leur
ambassade à Khartoum. Le ministre
soudanais des Affaires étrangères a expliqué ce refus par "la capacité du
Soudan à assurer la protection de ses hôtes dans les représentations diplomatiques" .
Quant à la Tunisie, le bilan s'est alourdi samedi. On compte désormais quatre
morts et 49 blessés dans les affrontements aux abords de l'ambassade
américaine. Le ministre tunisien de l'Intérieur a reconnu "l'échec"
des forces de sécurité tunisiennes à protéger l'ambassade et présenté des
"excuses à nos amis américains" .
Etre prêts au cas où...
Depuis vendredi, Washington a déclaré avoir appelé toutes
les capitales concernées par cette flambée de violence pour obtenir la
permission d'envoyer des troupes. C'est le cas par exemple au Yémen ou en
Libye, où une centaine de Marines ont été déployés suite à la mort de l'ambassadeur
américain mardi dernier. Le secrétaire à la Défense Leon Panetta soulignant que
son pays devait être "prêt" au cas où "les manifestations deviennent
hors de contrôle" .
Un
renforcement de la sécurité qui intervient également au moment où aqpa, la
branche yéménite d'Al-Qaïda appelle les musulmans à continuer de s'en prendre
aux intérêts américains pour protester contre le film islamophobe produit aux Etats-Unis
mais aussi en réaction à la mort du numéro 2 Abou Yahya al-Libi.
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