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Vidéo Manifestations en Géorgie : la présidente Salomé Zourabichvili dénonce "une loi scélérate au moment où notre avenir européen se décide"

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Interview de la présidente géorgienne Salomé Zourabichvili
Interview de la présidente géorgienne Salomé Zourabichvili Interview de la présidente géorgienne Salomé Zourabichvili (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo
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Cette femme pro-occidentale, critique du gouvernement de son pays mais dont les pouvoirs sont limités, a répondu aux questions de franceinfo jeudi soir.

"Le peuple géorgien est pro-européen et ce n'est pas ce soir que ça a commencé." Interrogée par franceinfo, jeudi 9 mars, la présidente géorgienne Salomé Zourabichvili a commenté les deux jours de protestations dans cette ex-république soviétique du Caucase pour dénoncer un projet de loi répressif, auquel le gouvernement a renoncé plus tôt dans la journée. "Demain, la loi sera retirée formellement au Parlement", a précisé la cheffe d'Etat. "C'est une loi scélérate au moment où notre avenir européen se dessine", a poursuivi cette femme pro-occidentale, critique du gouvernement de son pays mais dont les pouvoirs sont limités. 

Le gouvernement géorgien est accusé d'avoir voulu introduire une législation inspirée du modèle russe pour classer comme "agents de l'étranger" les ONG et médias recevant plus de 20% de leur financement de l'étranger, sous peine d'amende. "J'ai indiqué que j'opposerai mon veto à toute nouvelle loi qui risquerait d'aller à l'encontre de l'esprit des 12 recommandations qui nous ont été données par l'Union européenne pour obtenir le statut de candidat [à l'entrée dans l'UE], essentiel pour l'avenir de l'avenir de la Géorgie", a-t-elle martelé.

L'UE, qui avait accordé un statut de candidat à l'Ukraine et à la Moldavie, a demandé que la Géorgie procède à plusieurs réformes avant d'obtenir un statut similaire. "Le fait que la Géorgie n'ait pas obtenu le statut de candidat, c'était une forme d'avertissement, a analysé Salomé Zourabichvili. Un deuxième refus, ce serait dramatique pour la Géorgie. Ça serait extrêmement dangereux car la Russie pourrait considérer que la Géorgie devient une zone grise où l'intérêt de l'Europe et de l'Occident est moindre. Stratégiquement, la Géorgie doit recevoir le statut de candidat cette fois-ci", a insisté la présidente géorgienne. 

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