: Vidéo La part d'ombre du pape François
Quelle a été exactement la position du pape François pendant la dictature argentine ? Un mois après le coup d'État de 1974, des agents de la marine enlèvent deux jésuites qui travaillent sous son autorité. "Complément d'enquête" revient sur la seule ombre au tableau de la réputation du pape.
Pour le pape François, un parcours sans faute mais une ombre au tableau, un sujet dont il ne parle jamais : pendant la dictature militaire en Argentine, deux prêtres jésuites placés sous ses ordres ont été arrêtés et torturés. Quel rôle a-il joué dans cette arrestation ?
Il y a quarante ans, l'Argentine se trouvait sous le joug d'une junte militaire sanguinaire. Les curés proches des pauvres, soupçonnés de communisme, deviennent des cibles. En 1976, Orlando Yoro et Francisco Jalics travaillent sous l'autorité du cardinal Beroglio, le futur pape François. Ils sont enlevés par un escadron de 200 militaires et passent cinq mois aux mains de leurs tortionnaires.
Le père Scanonne était un ami de l'un des deux jésuites. Il raconte : "Ils ont subi une forme de torture encore pire. Ils les ont laissés des jours et des jours sans aller aux toilettes ni se laver. Ils étaient attachés. On leur avait mis un bandeau sur les yeux."
Le pape a-t-il tout fait pour les deux jésuites, pour éviter leur enlèvement ? Au lendemain de l'élection de François, la presse argentine revient sur ce passé trouble, seule ombre sur la réputation d'un pape qui fait l'unanimité chez les catholiques. Mais la question reste obsédante : le pape François est-il responsable de la souffrance de ces deux jésuites ?
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