Vidéo | L'appel au secours de la journaliste française blessée en Syrie
Deux de ses confrères sont morts hier sous les bombes du régime syrien. Elle a été blessée dans la même attaque. Edith Bouvier, reporter au Figaro, n'est pas tirée d'affaire pour autant. Dans une vidéo publiée sur Internet, on la voit allongée dans un appartement (l'hôpital étant toujours visé par des bombes, selon les rebelles). Elle raconte, très calmement, la mort de ses deux confrères Rémi Ochlik et Marie Colvin. Et pourquoi elle doit être évacuée rapidement.
"J'ai besoin au plus vite d'une voiture médicalisée, ou en bon état, qui nous conduise jusqu'au Liban"
"J'ai la jambe cassée, au niveau du fémur, dans le sens de la longueur et dans le sens de la largeur. Les médecins nous ont très bien traités, autant qu'ils le peuvent. Seulement ils ne peuvent pas pratiquer d'opération chirurgicale" , explique la journaliste. Une opération dont elle a besoin, et qui pourrait être pratiquée au Liban voisin. Mais pour envisager un déplacement en sécurité, "j'ai besoin de la mise en place d'un cessez-le-feu" .
Dans la même vidéo, le photographe William Daniels, qui travaillait avec Edith Bouvier, explique qu'il est sorti indemne de l'attaque mais qu'il "a eu beaucoup de chance" . Il précise que "le moral est bon" , même si "c'est difficile ici. On n'a pas d'électricité, on n'a pas beaucoup à manger, les bombes continuent de tomber. Il faudrait qu'on puisse partir rapidement" .
Lors d'une conférence de presse à Londres, Alain Juppé a annoncé qu'il avait demandé hier à Damas d'organiser l'évacuation de la journaliste française. Pour le ministre des Affaires étrangères, "ce qui se passe en Syrie est chaque jour plus révoltant, plus honteux, plus scandaleux" .
Aujourd'hui, 46 personnes ont été tuées dans des violences en Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
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