: Vidéo Il planche sur "la carte Bison futé des embouteillages sismiques" : ce chercheur vous explique sa thèse en 180 secondes
Philippe Le Bouteiller, qui finit sa thèse en géophysique à l'université de Grenoble (Isère), représente la France en finale du concours.
Même lui doit s'y reprendre à deux fois pour énoncer l'intitulé de ses travaux. "Approche eulérienne de l'équation de Hamilton-Jacobi par une méthode Galerkin discontinue en milieu hétérogène anisotrope et son application à l'imagerie sismique." Vous n'avez rien compris ? C'est normal. Philippe Le Bouteiller, qui finit sa thèse en géophysique à l'université Grenoble-Alpes, représente la France en finale du concours international Ma thèse en 180 secondes qui se tient à Lausanne, en Suisse, jeudi 27 septembre. Objectif : présenter des recherches (très) complexes, "en français et en termes simples, à un auditoire profane et diversifié".
"Lave en fusion ? Bison futé voit rouge"
"Dans ma thèse, je m'intéresse à la propagation des ondes sismiques dans la Terre. (...) Plus précisément, au temps qu'elles mettent à se propager dans un milieu donné", résume le doctorant de 31 ans auprès de franceinfo. Pour comprendre comment ces vibrations, générées par exemple lors des tremblements de terre, se propagent dans le sol, "on a besoin de modèles mathématiques et physiques et de méthodes numériques avancées pour réussir à simuler la façon dont les ondes se propagent". C'est là que le chercheur intervient.
"Je peux reconstituer en trois dimensions la carte Bison futé des embouteillages sismiques", illustre le scientifique dans sa démonstration de trois minutes, qui lui a permis de remporter les finales régionale puis nationale. "Une carrière de marbre bien compacte ? Le trafic est fluide. Une poche de lave en fusion ? Bison futé voit rouge."
Philippe Le Bouteiller n'imaginait pas aller si loin dans la compétition, mais il espère bien remporter la finale internationale. Pour les besoins de ce concours, il s'est entraîné avec un coach pour améliorer son jeu de scène. II a aussi multiplié les répétitions devant ses collègues chercheurs et ses proches non scientifiques, afin de trouver les formules qui font mouche. Le trentenaire croit aux vertus de la vulgarisation scientifique.
Tout ce que font les chercheurs dans leurs laboratoires devrait être connu par le grand public.
Philippe Le Bouteiller, doctorantà franceinfo
"Le grand public devrait savoir ce qui se passe, devrait surtout comprendre les enjeux de ce qu'on fait", estime-t-il. "Même si les détails sont peu compréhensibles pour le grand public, les enjeux pour la société sont très importants dans tous les domaines de la recherche."
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