Tempête diplomatique entre les Etats-Unis et le Venezuela
Nicolas Maduro, président de l'Etat sud-américain, a décidé d'expulser trois agents consulaires américains, accusés d'aider des manifestants anti-gouvernementaux. Les Etats-Unis ont dénoncé des accusations "sans fondement", lundi 17 février.
Nouvelles tensions entre les deux pays, qui n'ont plus d'ambassadeurs respectifs depuis 2010. Tandis que le Venezuela a décidé d'expulser trois agents consulaires américains, accusés d'aider des manifestants anti-gouvernementaux, les Etats-Unis ont dénoncé des accusations "sans fondement et fausses", lundi 17 février.
Le mouvement de protestation anti-gouvernemental a été lancé en province deux semaines plus tôt, par des étudiants qui dénoncent la vie chère, l'insécurité et les pénuries dans ce pays pétrolier, qui dispose des plus importantes réserves de la planète. L'une des manifestations s'est achevée par des échauffourées qui ont fait trois morts et plus de 60 blessés, mercredi 12.
Le Venezuela expulse trois agents consulaires
Nicolas Maduro, comme son prédécesseur Hugo Chavez, entretient de très mauvaises relations avec Washington. Dimanche 16 février, il annonce l'expulsion de trois agents consulaires américains, accusés d'avoir rencontré des étudiants impliqués dans les manifestations et de leur avoir proposé des "visas pour les Etats-Unis". Furieux, le chef de l'Etat vénézuélien lance alors : "Qu'ils aillent conspirer à Washington !"
Le lendemain, le ministre des Affaires étrangères Elias Jaua précise que les trois diplomates ont 48 heures pour quitter le Venezuela. "Notre gouvernement a déclaré persona non grata (...) la fonctionnaire Breean Marie McCusker, second-secrétaire exerçant les fonctions de vice-consul au Venezuela, le citoyen Jeffrey Gordon Elsen, second secrétaire de l'ambassade des Etats-Unis à Caracas, qui exerce également comme vice-consul, et Kristopher Lee Clark, second secrétaire."
Les Etats-Unis dénoncent les accusations vénézueliennes
Les Etats-Unis s'emparent du dossier et ripostent. "Les accusations selon lesquelles les Etats-Unis aident les manifestants au Venezuela à se coordonner sont sans fondement et fausses", déclare lundi Jennifer Psaki, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.
"Nous soutenons les droits de l'homme et les libertés fondamentales (...) au Venezuela comme dans tous les autres pays de la planète. Mais comme nous le répétons depuis longtemps, c'est aux Vénézuéliens de décider de l'avenir politique du Venezuela."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.