Présidentielle : le silence de la communauté catholique
Lors de l'élection présidentielle de 2002, l'Église catholique avait appelé à faire barrage au Front national. 15 ans plus tard, le pape François a refusé de prendre position entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Quelques paroisses se sont toutefois mobilisées.
Avant l'Office, monsieur le curé tracte. Accompagné d'un paroissien, il s'improvise militant politique dans l'église. Le communiqué arbore un objectif clair : faire barrage au Front national. "Nous sommes catholiques et au second tour, nous voterons Macron", est-il écrit. La prise de position de l'église a été saluée par les fidèles. "En tant que chrétiens, on est pour l'ouverture, on n'est pas pour la fermeture, on n'est pas pour le racisme. Le Christ est venu pour tout le monde", déclare l'une des paroissiennes.
Une communauté plus divisée qu'en 2002
Ancien journaliste et psychanalyste, le père Daniel Duigou est à l'origine de cette idée. "Ça va peut-être libérer la parole au niveau d'autres communautés et au niveau d'autres prêtres", espère-t-il. Cependant, cette position reste marginale. La conférence des évêques de France est quant à elle restée prudente. Voici les termes du communiqué : "L'Église catholique veut éclairer les consciences en donnant des éléments pour le discernement. Ainsi, n'appelle-t-elle pas à voter pour l'un ou pour l'autre candidat." En 2002, des évêques avaient clairement appelé à voter contre Jean-Marie Le Pen.
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