Pour sa bénédiction Ubi et Orbi, le pape François souhaite pour le monde "une fraternité basée sur l’amour réel"
Après une messe de minuit en petit comité le soir du 24 décembre tout au fond de la Basilique Saint-Pierre, le pape s'est adressé le 25 décembre à la ville et au monde. Mais François n'est pas apparu sur la loggia de la Basilique pour délivrer son message car l'Italie est confinée.
Avant la bénédiction Urbi et Orbi, le pape François a délivré un message de solidarité en cette période de pandémie. En ces temps d'obscurité et d'incertitude, le pape voit apparaître quelques lueurs d'espoir avec la découverte des vaccins.
Mais il craint que le virus de l'individualisme radical nous rende indifférents à la souffrance des autres. Il s'inquiète de voir les lois du marché et les brevets d'invention placés au-dessus de l'amour et de la santé de l'humanité et lance un appel : "Je demande à tous chefs d'États, entreprises, organismes internationaux, de promouvoir la coopération et non la concurrence et de trouver une solution pour tous."
Un vaccin pour tous et spécialement pour les plus vulnérables de la planète.
le pape François
Pour le pape nous sommes tous dans le même bateau en ce moment historique, marqué par la crise écologique et par les déséquilibres économiques et sociaux aggravés par la pandémie de coronavirus. Dans son message, François estime que le monde a plus que jamais besoin de fraternité : "Une fraternité basée sur l’amour réel, capable de faire rencontrer l’autre différent de moi, de compatir à ses souffrances, de s’approcher et d’en prendre soin même s’il n’est pas de ma famille, de mon ethnie, de ma religion."
Non pas une fraternité faite de belles paroles, d’idéaux abstraits, de vagues sentiments.
Le pape François
François pense aux plus fragiles, malades, chômeurs, réfugiés, aux femmes battues également avant de passer en revue les conflits et la situation internationale. Tout d'abord l'Irak où il se rendra en mars prochain pour une visite historique : jamais un pape n'a visité le pays.
François évoque aussi le Yémen, la Syrie, qui depuis maintenant 10 ans est épuisée par la guerre et ses conséquences. Il espère la paix entre Israéliens et Palestiniens; appelle les dirigeants libanais à s’engager avec sérieux, honnêteté et transparence pour leur pays. Le pape évoque ensuite le cessez-le-feu au Haut-Karabagh, puis la souffrance des populations en Afrique et aussi en Asie avec les Rohingyas.
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