Pédophilie : le pape François dénonce la "complicité" d'une partie du clergé
Le souverain pontife a promis, au cours d'une messe en présence de six victimes, qu'il "ne tolèrerait aucun mal" fait à un mineur.
Le pape François a dénoncé lundi 7 juillet "la complicité inexplicable" d'une partie du clergé à l'égard des prêtres et des évêques pédophiles. Le souverain pontife a promis qu'il "ne tolèrerait aucun mal" fait à un mineur. Il a affirmé que la douleur des victimes et les suicides "pèsent sur la conscience de l'Eglise" et il a demandé "pardon pour le péché d'omission de dirigeants" de l'Eglise, qui ont refusé d'entendre les dénonciations et les plaintes des victimes.
Le pape argentin a effectué ces déclarations au cours d'une messe dans sa résidence Sainte-Marthe, en présence de six victimes, trois hommes et trois femmes, avec qui il s'est un peu plus tôt entretenu. Cette rencontre avec ces deux Allemands, deux Britanniques et deux Irlandais était très attendue. Les associations de victimes s'étonnent d'ailleurs qu'elle n'ait pas eu lieu plus tôt. Elles estiment que le Vatican n'en fait pas assez dans la lutte contre le fléau pédophile.
"Tolérance zéro"
François a plusieurs fois annoncé sa politique de "tolérance zéro", soulignant vouloir imposer des "sanctions très sévères" et comparant tout prêtre qui abuse d'un enfant à quelqu'un qui commet le pire sacrilège religieux, "une messe noire". Il a constitué une commission d'experts pour la protection de l'enfance au sein des institutions de l'église catholique.
Le scandale, qui a été révélé dans les années 2000, a touché des dizaines de milliers d'enfants, dans des pays allant de l'Irlande aux Etats-Unis. Les faits remontent surtout aux années 1960 et 1970. L'Eglise est accusée d'avoir souvent toléré et parfois protégé les criminels, sans entendre la voix des victimes.
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