Le pape François veut réformer l'exercice du pouvoir dans l'Eglise

Le pape François plaide pour un renouveau de l'Eglise catholique, dans un document de 160 pages publié par le Vatican, mardi 26 novembre. Il s'agit d'une exhortation apostolique, une sorte de déclaration de politique générale, qui reprend des thèmes abordés lors d'homélies ou de déclarations prononcées depuis son élection en mars.

François, qui a déjà engagé une réforme de la Curie, souhaite des changements dans le fonctionnement de l'institution, et ne s'épargne pas : "Je dois penser à une conversion de la papauté." Il ajoute que l'Eglise ne doit pas "attendre du magistère papal une parole définitive ou complète sur toutes les questions." Il plaide ainsi pour plus de collégialité, en donnant davantage d'autorité aux conférences des évêques. Une idée du concile Vatican II. Le pape ajoute qu'il préfère prendre le risque d'une "Eglise accidentée" plutôt que d'une Eglise "enfermée". 

Le capitalisme, "nouvelle tyrannie invisible"

Le chef de l'Eglise catholique dénonce une nouvelle fois avec force "la nouvelle idolâtrie de l'argent" et plaide pour un "retour de l'économie et de la finance à une éthique en faveur de l'être humain". Il appelle, dans son document, les dirigeants des grandes puissances mondiales à lutter contre la pauvreté et les inégalités engendrées par le capitalisme financier, qu'il qualifie de "nouvelle tyrannie invisible".

En revanche, François ne montre pas d'ouverture sur l'ordination des femmes, ni l'avortement. Par ailleurs, les questions liées à la pédophilie, l'homosexualité, la contraception sont introuvables dans le document.