Le pape François compare la pédophilie à une messe satanique
Le chef de l'Eglise s'est exprimé à ce sujet dans l'avion qui le ramenait de sa tournée au Proche-Orient.
"Les prêtres qui font cela trahissent le Seigneur, c'est très grave." Dans l'avion qui le ramenait au Vatican après trois jours de visite au Proche-Orient et en Terre Sainte, lundi 26 mai, le pape François a une nouvelle fois sévèrement condamné les crimes pédophiles de membres du clergé. Devant des journalistes, il a estimé qu'il s'agissait d'"un sacrilège, comme une messe noire".
L'ancien archevêque de Buenos Aires a annoncé pour "le 6 ou 7 juin, une messe à Sainte-Marthe (la résidence du Vatican où il habite) avec six ou huit victimes, suivie d'une rencontre avec elles". Interrogé à propos de l'attitude du Vatican à l'égard des prélats accusés de tels crimes, il a souligné que "trois évêques font l'objet d'enquêtes, dont un a été déjà condamné", martelant qu'"il n'y a pas de privilèges".
848 prêtres révoqués depuis dix ans
Le mois dernier, le pape avait personnellement demandé pardon pour le "mal" absolu que constituent les abus sur des mineurs, et promis des actions toujours plus incisives en réponse à des accusations de mensonge et laxisme du Vatican sur ces dossiers.
Lors d'une récente audition par un comité de l'ONU à Genève, un responsable du Vatican a révélé que la justice canonique avait traité 3 420 cas d'abus ces dix dernières années. Sur ce total, 848 prêtres ont été défroqués, tandis que 2 572 ont été priés de mener "une vie de prière et de pénitence", par exemple dans un monastère.
Début mai, une commission d'experts établie par le pape a annoncé vouloir rapidement mettre en place des "procédures efficaces" pour punir les prêtres pédophiles. "Nous avons adopté le principe que le bien d'un enfant ou d'un adulte vulnérable doit être prioritaire dès qu'une décision doit être prise" dans l'Eglise, avaient expliqué les huit experts de la nouvelle commission, composée entre autres de l'archevêque de Boston et d'une victime irlandaise.
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