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Vatican : deux livres font trembler l'Eglise du pape François

C'est l’affaire que l’on surnomme déjà Vatileaks 2 : deux livres à charge, "Chemin de Croix" de Gianluigi Nuzzi et "Avarice" d'Emiliano Fittipaldi, sortent en librairie jeudi. Leur contenu donne une image peu reluisante du Vatican et sur sa gestion des finances. Deux personnes soupçonnées d'avoir diffusé ces informations aux journalistes ont été arrêtées.
Article rédigé par Mathilde Imberty
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Les deux livres pointent du doigt notamment la mauvaise gestion financière du Saint-Siège © MaxPPP)

Le journaliste qui avait fait éclater le scandale Vatileaks, sous Benoît XVI, récidive. Dans son livre, "Chemin de Croix", Gianluigi Nuzzi écrit : "L’argent envoyé par les catholiques du monde entier pour contribuer à des œuvres de charité servent à combler les déficits financiers dûs à certains cardinaux."

L’auteur du second livre à paraître cette semaine, Emiliano Fittipaldi, n’écrit pas autre chose. Lui prend en exemple les 200.000 euros destinés à une fondation détournés pour la rénovation de l’appartement d’un cardinal. Ces livres font également état de trous dans les budgets du Vatican, ou encore de marchandises qui disparaissent des inventaires du supermarché du Vatican pour un million d’euros.

Des révélations qui profitent au pape François ? 

Gianluigi Nuzzi affirme que ses sources ont voulu aider le pape en diffusant ces documents. Des documents légalement rassemblés par la Commission d’experts économiques dont ces personnes faisaient partie. L'auteur ne les cite pas, mais le Vatican a déjà mis la main sur les deux principaux suspects : un prélat espagnol et une jeune laïque italienne.

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Ces révélations aident-elles ou desservent-elles le souverain pontife ? Pour Gianluigi Nuzzi, qui se défend d'être manipulé par des ennemis du pape, aucun doute : la transparence rend toujours service. Mais ce n'est pas l'avis d'Isabelle de Gaulmyn, rédactrice-en-chef adjointe du journal La Croix, interrogée sur France Info : "Un livre comme celui-là a plutôt tendance à montrer que le système n'est pas réformable." 

Isabelle de Gaulmyn : "Ce que le livre ne montre pas, c'est tout ce qui avance"

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