Vol Rio-Paris : les familles des victimes réunies dans le souvenir
Une cérémonie privée, organisée par Air France qui attendait plus d’un millier de membres des familles des victimes du vol AF447. Le directeur général d’Air France Pierre-Henri Gourgeon, le secrétaire d’Etat aux Transports Dominique Bussereau et le directeur du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) se sont joints aux familles.
Les noms des 228 victimes, passagers et membres d’équipage, ont été lus lors de cet hommage conçu "selon le principe d’une commémoration du souvenir à caractère œcuménique et profane", précisait un livret remis aux participants.
_ Des textes en plusieurs langues ont également été lus par des représentants des religions catholique, protestante, musulmane et juive. Les 130 choristes, 70 musiciens et quatre solistes du Chœur d’Air France ont entonné le requiem de Verdi.
Une cérémonie organisée un an jour pour jour après le crash, alors que la recherche des boites noires a été abandonnée, que les familles des victimes n’ont pas le moindre début d’explication sur les causes du drame (lire notre article), et que le processus d’indemnisation est au point mort. C’est d’ailleurs ce qu’est venu dénoncer au Parc Floral le président de l'association brésilienne des familles des victimes. Nelson Faria Marinho a notamment accusé Air France, Airbus et Thales (fabriquant des sondes Pitot, ndlr) de "ne pas vouloir connaître la vérité".
Entré brièvement dans la salle du Parc Floral, il a raconté avoir vu des familles "en larmes et très émues. Beaucoup de familles sont détruites émotionnellement et financièrement", a-t-il notamment souligné, fustigeant la lenteur du processus d’indemnisation.
Stèle au Père-Lachaise
Puis, dans l'après-midi, une stèle commémorative a été dévoilée au cimetière du Père-Lachaise à Paris où les proches des victimes, acheminées par bus, se sont recueillies.
Similaire à celui inauguré à Rio de Janeiro en novembre 2009, le monument translucide repose sur un socle en pierre. Y sont gravés 228 oiseaux symbolisant les victimes ainsi que les mots "en mémoire" traduits en vingt langues. Les noms des victimes y seront inscrits si les familles donnent leur accord.
Gilles Halais, avec agences
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