Vers la fin de l'affaire DSK ?
"Un tournant tout à fait exceptionnel" : c'est ainsi qu'analyse les révélations du New York Times
La défense peut aussi demander dès l'audience de cet après-midi la fin des poursuites contre DSK. En déposant une requête en ce sens, "en raison des incohérences dans les déclarations de la plaignante", complète Stéphane Dray, lui aussi avocat entre Paris et New-York.
Ainsi va le système judiciaire américain, dont on découvre les subtilités au gré de cette affaire : "on a beaucoup dit que la défense de DSK allait travailler sur la crédibilité de Nafissatou Diallo, mais l'accusation elle-même fait ce travail. Car, son témoignage, c'est la pièce n°1 du dossier, l'accusation de viol repose sur sa seule parole. Le procureur doit donc s'assurer que son témoignage ne sera pas détruit, comme on le dit dans le jargon judiciaire américain", explique Denis Chemla.
"Dès le départ dans ce dossier, on a critiqué la justice américaine et chanté les louanges de notre bon vieux juge d'instruction à la française, revient Denis Chemla. Si on était en France, on serait en instruction. Cette instruction durerait 12, 18, 24 mois, et que l'innocence ou pas de DSK serait confiée à une juridiction de jugement. Dans le système américain, si le procureur se rend compte que le dossier ne tient pas, il peut faire marche arrière assez vite".
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