Un mince espoir pour Florence Cassez
C'est un espoir ténu pour Florence Cassez, la jeune Française condamnée à 60 ans de prison au Mexique pour des enlèvements qu'elle nie avoir commis. Ce petit filet de lumière, alors que tout semble verrouillé, vient de la police des polices mexicaine, qui jette le soupçon sur l'enquête et surtout sur l'arrestation de Florence Cassez.
Elle avait à l'époque fait l'objet d'une retransmission télévisée présentée comme un reportage en direct le 9 décembre 2005, mais dont la police a reconnu plus tard qu'il s'agissait d'une “reconstitution” . L'enquête de la police des polices a été ouverte contre “des agents publics de l'Agence fédérale d'investigation” en août 2006.
C'est donc une longue procédure. Mais pour les avocats de la Française, c'est le fil qui pourrait détricoter les sanctions qui pèsent sur leur cliente. Criant au montage, ils appellent à l'annulation de toute la procédure, estimant que les policiers se sont mis hors la loi. Florence Cassez affirme en effet avoir été maintenue au secret pendant 20 heures alors que la loi mexicaine impose qu'un suspect arrêté en flagrant délit soit tout de suite présenté au juge.
L'enquête porte aussi sur les mauvais traitements dont auraient été victimes Florence Cassez et son compagnon, Israel Vallarta, dont elle est accusée d'avoir été la complice. Des coups ont bien été constatés, mais selon le rapport, il s'agit d'“un usage légitime de la force lors de l'arrestation”.
En janvier dernier, la justice a demandé à entendre les auteurs de l'arrestation, dont le patron des enquêtes de police au sein de l'AFI, Luis Cardenas Palomino. L'avocat français de Florence Cassez, Me Franck Berton, a déjà annoncé son intention de porter plainte contre lui. Les conseils de Florence Cassez appellent à une citation de tous ceux qui ont été impliqués dans la fausse arrestation, journalistes et policiers. Reste que cette stratégie ne porte pas sur le fond de l'affaire.
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