Présidentielle américaine : durée, notes, micros coupés... Les règles du débat entre Kamala Harris et Donald Trump
C'est l'un des moments clefs de toute campagne présidentielle américaine : les débats entre les candidats. Celui-ci pourrait être le premier et le seul entre Kamala Harris et Donald Trump. Il aura lieu dans la nuit de mardi 10 à mercredi 11 septembre sur la chaîne ABC, aux Etats-Unis, à partir de 3 heures du matin, heure de Paris.
Le cadre de ce premier tête-à-tête entre Donald Trump et Kamala Harris ressemble beaucoup à celui de la fin du mois de juin qui a précipité le retrait de Joe Biden : une heure et demie de débat, avec deux coupures pub. Les deux candidats seront seuls, sans public, sans notes, avec deux journalistes pour les interroger pendant 90 minutes à Philadelphie, dans l'Etat crucial de Pennsylvanie, dans le nord-est du pays.
Donald Trump parlera en dernier
Donald Trump a gagné le tirage au sort à pile ou face. Il a choisi de parler en dernier à la fin du débat. Kamala Harris a choisi d’être à droite de l’écran. Il n’y aura pas de déclarations liminaires. Ils auront deux minutes pour répondre à chaque question et ne pourront pas s’interroger l’un l’autre.
Comme en juin, ils n’ont pas droit aux notes écrites à l’avance. Le micro de celui qui n’a pas la parole sera coupé. L’équipe Harris voulait qu’il reste ouvert pour laisser Trump s’énerver et l’interrompre.
Comment les deux candidats se sont-ils préparés ?
On sait que la vice-présidente a notamment répété avec un ancien conseiller d’Hillary Clinton, qui date de la campagne de 2016. Il était habillé comme Donald Trump, et dans un décor similaire au studio de télévision de ce mardi soir.
Du côté de l’ancien président, officiellement la ligne c’est qu’il ne prépare pas les débats, qu’il fait confiance à son sens de l’improvisation. En réalité, on sait qu’il s’est astreint à plusieurs séances de préparation de trois heures dans son golf de Bedminster, dans le New Jersey.
Quels sont leurs objectifs ?
Côté Kamala Harris, il faut apparaître comme présidentiable et montrer que son adversaire est dangereux. Côté Donald Trump, il faut éviter d’être trop agressif, ne pas faire preuve de mépris face à une femme. Les conseillers du milliardaire lui disent qu’il faut qu’il présente un "Trump heureux plutôt que tyrannique". Ils l’ont préparé à des questions sur l’avortement, qu’il se vante d’avoir fait interdire au niveau fédéral mais qui fait fuir une partie de l’électorat féminin.
Quant à la vice-présidente, elle va devoir se détacher du bilan de Joe Biden que Donald Trump va critiquer : le coût de la vie, les guerres en Ukraine et en Israël ou encore l’immigration. Elle devrait camper son adversaire républicain en homme riche qui ne soucie que de lui et de ses amis riches.
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