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L'Amérique en campagne, J-18 : rires et autodérision d'un soir à New York

Hillary Clinton et Donald Trump ont participé jeudi 20 octobre à un dîner caritatif de gala à New York, pour un échange imposé et éphémère de plaisanteries.

Article rédigé par Elise Delève, Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Hillary Clinton et Donald Trump, assis chacun d'un côté du cardinal de New York (nord-est) Timothy Dolan, lors d'un gala de charité jeudi 20 octobre. (ONATHAN ERNST / REUTERS)

Hillary et Donald à la même table

Entre les deux candidats, coincé mais souriant, le cardinal de New York Timothy Dolan. Le diocèse de New York organisait jeudi 20 octobre son traditionnel gala de charité auquel tous les prétendants à la Maison Blanche ont participé ces dernières années. Le but ? Rire ensemble... et faire des dons aux œuvres caritatives de l'Eglise catholique.

Un bref moment de répit, au cours duquel Donald Trump a quand même réussi a déclaré qu'Hillary Clinton était corrompue. Il s'est fait copieusement hué. Normalement à ce gala les candidats se tiennent bien. Ensuite, le candidat républicain s'est détendu et a fait de l'auto-dérision ! Assez rare chez lui.

Certains pensent que c'est un exercice dur pour moi... mais en fait je suis quelqu'un de modeste ! Les gens disent même que c'est ma principale qualité... mieux que mon tempérament

Donald Trump

franceinfo

Un tempérament calme, mesuré et apaisé comme on le sait...

Hillary Clinton fait une série de blagues

La candidate démocrate éclate de rires aux "jokes" de Donald. Le travail de son équipe de communication a donc porté ses fruits. Hillary Clinton avait l'image de quelqu'un de froid et de distant. Et là on la voit sourire presque sincèrement.

Pour l'une de ses blagues, elle utilise subtilement la vision qu'a Donald Trump des femmes, à qui il adresserait des notes sur 10 en fonction de leur beauté. 

"Les gens qui regardent la Statue de la Liberté voit un fier symbole de notre histoire en tant que terre d'immigration. Un signal d'espoir partout dans le monde. Donald lui voit.... il voit un 4. Ou peut-être 5 si elle enlève la torche et la tablette, et qu'elle change de coupe", ironise la candidate démocrate.

Pour sa note à la statue, Donald Trump devra aussi prendre en compte qu'elle est Française. D'après ses dernières déclarations, la France d'aujourd'hui ne lui plait pas.

Une allusion à la femme de Trump, Melania

Là encore, Donald Trump fait preuve d'auto-dérision. Il faut revenir à la convention républicaine de cet été pour bien comprendre. Melania Trump avait fait un discours pour présenter son mari. Sauf qu'elle avait dit mot pour mot les confidences de Michelle Obama sur Barack quelques années plus tôt. Donald Trump fait alors une pirouette jeudi soir. "Les médias sont biaisés plus que jamais cette année. Vous voulez une preuve ? Quand Michelle Obama fait un discours, tout le monde l'aime... Ils disent qu'elle est géniale. Et quand ma femme Melania fait exactement le même discours, les gens la critique !!" lance-t-il.

Michelle Obama fait encore un discours remarqué

A chaque fois qu'elle parle à la foule, la bientôt ancienne Première dame fait sensation. Jeudi, elle était à Phoenix dans l'Arizona. Cet état est traditionnellement républicain mais depuis quelques semaines, Hillary Clinton monte dans les sondages. Alors les démocrates y mettent toutes leurs forces. Chelsea, la fille d'Hillary y était d'ailleurs en même tant que Michelle Obama. Et si à New York, c'était la trêve entre les deux candidats, ce n’était pas la cas à Phoenix.

Un des candidats offre une vision basée sur la désolation et le désespoir, un pays où tout est contrôlé par une poignée et tous les autres sont laissés derrière. C'est une vision de l'Amérique. Mais heureusement, il y a une autre candidate qui offre une vision très différente pour notre pays, et c'est notre amie Hillary Clinton

Michelle Obama

franceinfo

La chanson de la semaine

Celle-là est pour les fans de rap américain, surtout de Eminem ! Le chanteur de Détroit n'a plus rien sorti depuis 2013 et cette semaine, il a fait un morceau de 8 minutes, "Campaign speech" (un discours de campagne) avec un petit passage sur Trump. Extrait : "Vous me considérez comme un homme dangereux ? Vous devriez être effrayé par ce candidat. Vous dites que Trump ne lèche pas les bottes (il le dit un peu plus crûment...) comme une marionnette ? Parce qu'il finance sa campagne avec son propre argent ? Et c'est ce que vous voulez ? Un danger public avec le doigt sur le bouton (nucléaire) ? Qui n'a de comptes à rendre à personne ? Bonne idée !"

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L'Amérique en campagne, J-18. Elise Deleve

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