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Une théorie du complot sur Hillary Clinton provoque une fusillade dans un restaurant

L'assaillant voulait enquêter sur une mystérieuse théorie complotiste, le "Pizzagate".

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Des policiers bouclent le quartier où se trouve le restaurant Comet Ping Pong, le 4 décembre 2016 à Washington (Etats-Unis). (SARAH L. VOISIN / AP / SIPA)

Il n'avait pas choisi sa cible au hasard. L'homme qui a ouvert le feu, dimanche 4 décembre, dans un restaurant de Washington (Etats-Unis), voulait enquêter sur le "Pizzagate", une théorie complotiste sur Hillary Clinton, indique la police au Washington Post. Aucun blessé n'est à déplorer et le tireur a été interpellé.

Véhiculée par la droite américaine pendant la campagne présidentielle et par des sites de fausses informations, cette théorie farfelue fait du Comet Ping Pong la plaque tournante d'un réseau pédophile. Selon cette théorie, détaillée par Buzzfeed, des élus démocrates, le parti d'Hillary Clinton, font semblant d'y commander des pizzas pour se procurer des prostituées mineures.

Une théorie née dans les emails révélés par WikiLeaks

Le restaurant a été ciblé parce qu'il est évoqué dans les emails de John Podesta, le directeur de campagne de la candidate démocrate à la présidentielle, dévoilés par Wikileaks. Il y ait fait mention d'une soirée de levée de fonds organisée pour Mme Clinton avec James Alefantis, le patron et chef de cette pizzeria nichée dans un quartier huppé de la capitale américaine.

Jamais vérifiées, ces allégations de pédophilie ont suscité un torrent d'insultes et de menaces contre les employés du restaurant, rappelle le Washington Post. Une violence dont le point culminant a été atteint dimanche. "Ce qui est arrivé démontre que faire circuler des théories complotistes et fausses a des conséquences, a réagi James Alefantis, le propriétaire du restaurant dans le quotidien de la capitale. J'espère que ceux qui soufflent sur les braises prendront le temps de réfléchir à ce qu'il s'est passé ici et arrêteront de faire circuler ces mensonges".

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