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Etats-Unis : cohabitation pour Trump, duel serré au Texas, pas de vague démocrate... Ce qu'il faut retenir des résultats des "midterms"

Le parti démocrate est parvenu à s'emparer de la Chambre des représentants, mardi, tandis que les républicains maintiennent leur majorité au Sénat. Franceinfo revient sur les principaux enseignements de ces élections de mi-mandat décisives. 

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Un soutien du républicain Ted Cruz participe à la soirée électorale, le 6 novembre 2018, à Houston (Texas).  (JONATHAN BACHMAN / REUTERS)

Un véritable tournant, deux ans après l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. Le parti démocrate a obtenu la majorité à la Chambre des représentants, mais n'est pas parvenu à mettre fin au contrôle républicain sur le Sénat, lors des midterms, mardi 6 novembre.

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Le président américain, qui a revendiqué un "immense succès" et remercié ses soutiens, devra désormais cohabiter avec les démocrates à l'issue de ce scrutin. Franceinfo vous détaille les principaux résultats de ces élections

Pas de vague anti-Trump pour les démocrates

Le scénario était annoncé par bon nombre de prévisions : la Chambre des représentants, équivalent américain de l'Assemblée nationale, est assurée de passer du rouge au bleu. Mercredi matin à 6h30 (heure française), les démocrates avaient ainsi remporté 24 sièges supplémentaires à ce qu'ils avaient jusque-là. 

Le parti démocrate, qui comptait jusqu'à présent 193 élus à la chambre basse contre 235 pour les républicains, décroche ainsi une nouvelle majorité, deux ans après l'accession de Donald Trump à la Maison Blanche. Le parti d'opposition a réussi à l'emporter dans plusieurs circonscriptions républicaines, notamment dans les Etats de Pennsylvanie, de l'Iowa, en Virginie ou encore dans l'Illinois.

"Demain sera un jour nouveau en Amérique", a réagi Nancy Pelosi, cheffe des démocrates à la Chambre des représentants, estimant que les Américains "en ont assez des divisions""Un Congrès démocrate va œuvrer à des solutions qui nous rassemblent, car nous en avons tous assez des divisions", a-t-elle déclaré, annonçant la "restauration des pouvoirs et contre-pouvoirs constitutionnels". Les démocrates ne sont toutefois pas parvenus à provoquer une "vague bleue" sur l'ensemble du Congrès, comme ils l'espéraient.

Le Sénat toujours aux mains des républicains

La bataille pour un Sénat "bleu" s'annonçait particulièrement difficile. Le parti républicain a réussi à maintenir sa majorité au Sénat et pourrait même la renforcer. A 6 heures (heure de Paris), les républicains avaient déjà recueilli 51 sièges, soit la limite nécessaire à la majorité.

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Le parti présidentiel bénéficiait, lors de ces midterms, d'une carte électorale particulièrement avantageuse, 26 des 35 sièges renouvelés étant démocrates. Le "camp bleu" a également dû défendre dix sièges dans des Etats ayant voté majoritairement pour Donald Trump en 2016. Sur ce terrain, les républicains ont enregistré de précieuses victoires, mardi soir, notamment dans l'Indiana et le Dakota du Nord, dont les sièges au Sénat sont passés du bleu au rouge. 

Ted Cruz gagne son duel au Texas 

Ce fut le suspense de cette soirée plutôt prévisible. Le démocrate Beto O'Rourke, figure montante du parti, surnommée "le nouvel Obama", n'a pas réussi à battre le sénateur républicain Ted Cruz dans le Texas, dans une élection décisive pour la majorité au Sénat. Mais ce député progressiste, originaire d'El Paso, a néanmoins réussi à décrocher 48% des voix, contre 51,3% pour son rival conservateur.

En perturbant ainsi la fin de campagne de Ted Cruz, le démocrate Beto O'Rourke s'achète une visibilité particulière sur la scène démocrate, à l'heure où le parti se cherche un candidat pour faire face à Donald Trump en 2020. "Je me sens plus inspiré et plus optimiste que jamais", a déclaré le candidat démocrate à l'issue de son revers. "La défaite de ce soir ne réduit en rien ce que je ressens vis-à-vis du Texas et de ce pays." 

Le nouveau visage des élus américains

Ces midterms ont été marquées par l'émergence de nouveaux visages, plus féminins, plus jeunes et davantage issus des minorités. Vue comme le nouveau visage de la gauche américaine, la démocrate socialiste Alexandria Ocasio-Cortez, dans la 14e circonscription de New York, l'a emporté avec 78,7% des voix. A 29 ans, elle devient ainsi la plus jeune élue de l'histoire du Congrès américain. Hispanique, issue d'une famille modeste et habitante du Bronx, elle se veut aussi plus représentative des minorités.

>> Plus jeune femme élue, premier gouverneur homosexuel, victoire de deux musulmanes... Les nouveaux visages des "midterms"

Sharice Davids est quant à elle devenue la première élue Amérindienne du Congrès, l'emportant dans la 3e circonscription du Kansas. Deux autres femmes ont marqué l'histoire : Rashida Tlaib, 42 ans, et Ilhan Omar, 36 ans, seront les deux premières femmes de confession musulmane à siéger à la Chambre des représentants. La première, fille de parents immigrés palestiniens, l'a emporté avec 90% des voix dans la 13e circonscription du Michigan. Ilhan Omar, réfugiée somalienne, a quant à elle recueilli 78,4% des voites dans la 5e circonscription du Minnesota.

Davantage de gouverneurs démocrates

Andrew Gillum, candidat démocrate pour le poste de gouverneur en Floride, n'a pas réussi à gagner une bataille très scrutée lors de ces élections de mi-mandat. Il a perdu de très peu (48,9% contre 49,9% des voix) face au républicain Ron DeSantis, mais d'autres candidats démocrates ont réussi une percée dans d'autres Etats conservateurs. 

Quatre Etats – le Nouveau-Mexique, le Kansas, l'Illinois et le Michigan – sont ainsi passés de républicain à démocrate. La démocrate Laura Kelly a notamment créé la surprise dans le Kansas, Etat réputé très conservateur, en battant le républicain Kris Kobach avec 48% des voix. Jared Polis, candidat démocrate dans le Colorado, a marqué l'histoire en l'emportant avec 51% des voix, devenant le premier gouverneur ouvertement homosexuel de l'histoire des Etats-Unis.

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