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Vidéos Le projet "He Will Not Divide Us" de Shia LaBeouf s'arrête après trois semaines marquées par des incidents

De nombreux provocateurs d'extrême droite se sont servis de la performance pour faire passer leurs messages.

Article rédigé par Vincent Matalon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le comédien Shia LaBeouf sur le parvis du musée du Cinéma du Queens (New York), le 24 janvier 2017 à l'occasion de son projet "He will not divide us". (TIMOTHY A. CLARY / AFP)

La performance devait durer quatre ans, elle s'arrête finalement après seulement trois semaines. Le projet artistique "He Will Not Divide Us", lancé le jour de l'investiture de Donald Trump par l'acteur Shia LaBeouf et censé durer jusqu'à la fin du mandat du président américain, a pris fin vendredi 10 février. A la place de passants répétant le mantra "il ne nous divisera pas"), la vidéo diffusée en direct sur le site de l'initiative affiche désormais le message "The Museum Has Abandoned Us" ("Le musée nous a abandonné").

La direction du musée de l'Image animée du Queens, qui hébergeait sur son parvis la performance diffusée 24h/24 et 7j/7, a expliqué dans un communiqué (PDF, en anglais) avoir décidé de mettre fin à l'expérience car "l'installation créait un trouble sérieux et continu à la sécurité publique". Difficile de lui donner tort, tant les perturbateurs d'extrême droite s'en donnaient à cœur joie. Exemple en trois vidéos.

Quand un suprémaciste blanc s'est frotté à Shia LeBeouf

Le week-end suivant l'inauguration du projet, un provocateur s'est faufilé devant la caméra pour crier le code néo-nazi "14-88", et la formule "Nous devons sécuriser l'existence de notre peuple et d'un futur pour les enfants blancs". Le comédien Shia LeBeouf l'a écarté en lui hurlant dans les oreilles, dans une ambiance tendue.

Quand des trolls d'extrême droite s'en servaient pour faire des blagues

L'initiative a également permis aux membres de l'"alt-right", cette droite nationaliste et xénophobe, de s'en donner à cœur joie. A de nombreuses reprises, des militants ont affiché devant la caméra des dessins de Pepe la grenouille, un personnage fictif devenu célèbre au sein de la frange la plus droitière des partisans de Donald Trump, comme l'explique 20 Minutes.

Quand des révisionnistes tentaient d'y contester la Shoah

L'un de ces extrémistes a également tenté de profiter de l'événement pour contester l'existence de la Shoah. Après avoir diffusé sur haut-parleur la chanson Shadilay du groupe P.E.P.E (en clin d'œil à la fameuse grenouille devenue symbole de l'extrême droite), il a déclaré à la caméra vouloir "faire prendre conscience à Shia de la vérité au sujet de l'Holocauste". Le comédien a alors bondi devant lui pour tenter de le faire sortir du champ de la vidéo.

Dans la nuit du 26 janvier, quelques jours seulement après le début de "He Will Not Divide Us", l'acteur de Fury et Transformers avait d'ailleurs été interpellé après une altercation sur le parvis de son happening anti-Trump après une altercation avec un homme qui lui avait affirmé qu'"Hitler n'a rien fait de mal", rappelle Le Monde.

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