Même s'il a quitté sa fonction de vice-président de l'association 13 Onze 15 : fraternité et vérité, la voix d'Emmanuel Domenach continue de porter. Il ne s'est donc pas privé de dire ce qu'il pensait de la dernière sortie de Donald Trump au sujet des attentats de Paris de novembre 2015. Sa formule est lapidaire. "Cher Donald Trump, va te faire f... (tu peux utiliser une arme si tu veux)", a-t-il écrit en anglais, sur Twitter, samedi 5 mai.Dear @realDonaldTrump ,Go fuck yourself (you can use a gun if you want ) . Regards, https://t.co/jrWn1DOgm5— Emmanuel Domenach (@EDomenach) 5 mai 2018Aurélia Gilbert, elle aussi rescapée du Bataclan, s'est directement adressée à la déléguée interministérielle à l'aide aux victimes. "Plutôt que me donner une médaille, pourriez-vous demander à @francediplo d'exiger des excuses de @realDonaldTrump?", lui a-t-elle demandé sur Twitter.Bonjour @DIAVictimes Plutôt que me donner une médaille, pourriez-vous demander à @francediplo d’exiger des excuses de @realDonaldTrump ?#victimes #13-Nov https://t.co/bhYH5bmGFr via @franceinfo— Aurelia (@aurelia_gilbert) 5 mai 2018Lors d'un discours à la convention de la NRA (National Rifle Association), vendredi 4 mai, Donald Trump a de nouveau utilisé les attentats de Paris pour justifier sa politique sur les armes à feu : il reste opposé à une législation plus stricte sur le port d'armes aux Etats-Unis. "Personne n'a d'arme à Paris et on se souvient tous des 130 personnes [tuées] et du nombre énorme de personnes horriblement, horriblement blessées", a-t-il déclaré à Dallas (Texas), devant le lobby des armes aux Etats-Unis.Trump at #NRAConvention cites 2015 Paris, France attack that killed 130 people, says it wouldn't happen here because we have guns, but he never mentions the 851 people injured and 58 killed in the Las Vegas attack last October in gun-toting America. pic.twitter.com/LdQIgHgJFS— Keith Boykin (@keithboykin) 4 mai 2018Le président américain ne s'est pas contenté de mots, il a aussi mimé avec les mains le massacre. Ils les ont exécutés, l'un après l'autre. Boum. Viens ici. Boum. Viens ici. Les survivants ont dit que ça avait duré une éternité. Mais si un employé, si quelqu'un dans cette salle avait eu une arme, les terroristes se seraient enfuis ou seraient morts. Ç'aurait été une tout autre histoire.Donald Trumplors de la convention annuelle de la NRAContacté par nos confrères du HuffPost, Philippe Duperron, l'actuel président de l'association 13 Onze 15 : fraternité et vérité, demande "une réaction officielle de la part de la diplomatie française".Notre réaction, c'est d'abord du dégoût face à des clowneries inacceptables.Philippe Duperronau Huffington Post