Stuart E. Jones est le secrétaire adjoint au Bureau des affaires du Proche-Orient américain. Il a déjà été ambassadeur en Jordanie et en Irak sous l’administration d’Obama. Lors d’une conférence de presse, un journaliste de l’AFP a souhaité éclaircir les propos du ministre des Affaires étrangères, Rex Tillerson, qui a critiqué les pratiques démocratiques iraniennes et pas celles de l’Arabie Saoudite, lors de son voyage dans ce même pays avec Donald Trump le 20 mai dernier. "Le ministre a critiqué la conduite des élections iraniennes et le bilan de l’Iran en matière de démocratie. Il l’a fait en se tenant à côté d’officiels saoudiens. Comment caractérisez-vous l’engagement de l’Arabie Saoudite envers la démocratie, et le gouvernement croit-il que la démocratie est un tampon ou une barrière contre l’extrémisme ?", a lancé le journaliste. Un silence de 10 secondesFace à cette question Stuart E. Jones semble avoir du mal à trouver ses mots. Un long silence s’installe après la question, près de 10 secondes avant que le secrétaire ne réponde. En choisissant ses mots et sans regarder ses interlocuteurs, le secrétaire a déclaré : "de toute évidence, une source de l’extrémisme, une menace terroriste vient de l’Iran. Et cela vient d’une partie de l’appareil d’État iranien qui ne prête pas attention à ses électeurs".