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Trois gestes qui montrent que Donald Trump tente de se rapprocher du Royaume-Uni

Le nouveau président des Etats-Unis multiplie les déclarations en faveur des Britanniques, qui comptent bien en profiter.

Article rédigé par Yann Thompson
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Donald Trump prononce un discours lors de l'inauguration d'un de ses golfs, le 24 juin 2016, à Turnberry (Royaume-Uni). (OLI SCARFF / AFP)

Il veut faire passer "l'Amérique d'abord", mais n'enterre pas pour autant certaines vieilles alliances. Depuis son élection à la tête des Etats-Unis, Donald Trump a pris soin de ménager le gouvernement du Royaume-Uni, en multipliant les gestes et les déclarations en faveur des Britanniques. La preuve en trois points.

Il invite Theresa May à la Maison Blanche

Tout un symbole : au lendemain de l'investiture de Donald Trump, le porte-parole du nouveau président américain annonce, samedi 21 janvier, que la Première ministre britannique sera la première dirigeante étrangère reçue à la Maison Blanche. En 2009, Barack Obama avait choisi de réserver cet honneur au Premier ministre japonais de l'époque, Taro Aso.

Theresa May, qui tenait à rencontrer Donald Trump rapidement, pour préserver la "relation spéciale" entre les deux pays, sera accueillie vendredi à Washington. "Chaque fois que je jugerai une chose inacceptable, je n'aurai pas peur de le dire à Donald Trump", a toutefois prévenu la dirigeante conservatrice, interrogée sur la question des droits des femmes par la BBC (en anglais).

En retour, Donald Trump espère être accueilli au Royaume-Uni cet été. Selon le site du Telegraph (en anglais), le président américain, qui possède plusieurs terrains de golf en Ecosse, veut s'inviter sur le terrain privé de la reine Elisabeth II, à Balmoral. Il rêverait d'une photo souvenir à la Ronald Reagan, à cheval avec la reine en 1982.

Ronald Reagan et la reine Elisabeth II se promènent à cheval, le 8 juin 1982, au château de Windsor (Royaume-Uni). (BOB DAUGHERTY/AP/SIPA)

Il prend position en faveur du Brexit 

Lors de sa première interview accordée à la presse britannique, publiée le 15 janvier par le Sunday Times (en anglais), Donald Trump a estimé que le Royaume-Uni allait "très bien" depuis le vote en faveur d'une sortie de l'Union européenne. Il en a profité pour rappeler son soutien de longue date à ce divorce : "Trump a dit que le Brexit allait se produire, et il s'est produit. Tout le monde pensait que j'étais fou." 

Chargée de mener à bien le Brexit et de mettre en place de nouveaux partenariats commerciaux, Theresa May aura à cœur, lors de sa rencontre avec Donald Trump, d'entamer des discussions en vue d'un accord de libre-échange avec les Etats-Unis. "Nous allons travailler très dur pour y aboutir rapidement et proprement", a promis le dirigeant américain, dans The Sunday Times.

Il expose Churchill dans le bureau ovale

Il fallait avoir l'œil. Lors de la cérémonie de signature du premier décret de Donald Trump, vendredi, les connaisseurs ont pu remarquer quelques changements apportés à la décoration du bureau ovale : deux tableaux d'Edward Hopper ont disparu, les rideaux rouges ont été remplacés par des draperies dorées et, surtout, le buste de Winston Churchill a fait son retour.

Donald Trump pose pour la première fois dans le bureau ovale de la Maison Blanche, près du buste de Winston Churchill, le 20 janvier 2017, à Washington. (KEVIN DIETSCH / DPA / AFP)

Ce buste avait été offert à George W. Bush par Tony Blair après les attentats du 11 septembre 2001, mais avait été remplacé par celui de Martin Luther King lors de la présidence de Barack Obama. Un choix qui avait, alors, fait polémique. Selon le site de CNN (en anglais), le retour de Winston Churchill intervient après une intervention de l'ancien chef de file du parti britannique Ukip, Nigel Farage, auprès de Donald Trump, dont il est proche.

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