La diplomatie du tweet en action. Dimanche 13 janvier, le président américain Donald Trump a menacé la Turquie d'une catastrophe économique, en cas d'attaque contre les Kurdes après le prochain retrait des troupes américaines de Syrie.Les Etats-Unis vont "dévaster la Turquie économiquement si elle attaque les Kurdes", a tweeté Donald Trump, tout en appelant les Kurdes à ne pas "provoquer" Ankara. Le président américain a également appelé à la création d'une "zone de sécurité" de 30 kilomètres, sans plus de précisions sur sa localisation ou sur son financement. Starting the long overdue pullout from Syria while hitting the little remaining ISIS territorial caliphate hard, and from many directions. Will attack again from existing nearby base if it reforms. Will devastate Turkey economically if they hit Kurds. Create 20 mile safe zone....— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 13 janvier 2019"Mr @realDonaldTrump, c'est une erreur fatale"La réponse d'Ankara ne s'est pas fait attendre. Lundi 14 janvier, le porte-parole du président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que la Turquie escomptait que les Etats-Unis honorent leur partenariat stratégique. "Mr @realDonaldTrump, c'est une erreur fatale d'assimiler les Kurdes de Syrie au PKK [le Parti des travailleurs du Kurdistan], qui est sur la liste américaine des organisations terroristes, et à sa branche syrienne du PYD [Parti de l'union démocratique]-YPG [Unités de protection du peuple]", a écrit sur Twitter Ibrahim Kalin.Mr @realDonaldTrump Terrorists can’t be your partners & allies. Turkey expects the US to honor our strategic partnership and doesn’t want it to be shadowed by terrorist propaganda.There is no difference between DAESH, PKK, PYD and YPG. We will continue to fight against them all. https://t.co/Yyzgyp9RQ4— Ibrahim Kalin (@ikalin1) 13 janvier 2019Le retrait des 2 000 soldats américains de Syrie annoncé le 19 décembre par Donald Trump a provoqué l'inquiétude des milices kurdes syriennes du YPG, en première ligne dans le combat contre les jihadistes de l'organisation Etat islamique, qui redoutent d'être la cible de la Turquie, laquelle les assimile à des terroristes et les menace d'une offensive.