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"Ses propos divisent le pays" : Tom Brady, ancien proche de Trump et superstar du foot américain, répond au président

Les réactions aux propos de Donald Trump sur les sportifs qui posent un genou à terre pendant les hymnes se multiplient. Dernières prises de parole en date, celles de LeBron James ou de Tom Brady. 

Article rédigé par Grégory Philipps - Edité par Cécile Mimaut
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Le joueur-vedette des New England Patriots, Tom Brady, qui fut, un temps, proche de Donald Trump, a marqué clairement sa différence avec le locataire de la Maison Blanche. (LARRY W. SMITH / EPA)

Aux États-Unis, la polémique ne faiblit pas quatre jours après les insultes de Donald Trump à l'égard des footballeurs qui choisissent de mettre le genou à terre pendant l'hymne national, pour protester contre les violences policières. Des propos aujourd’hui condamnés par la presque totalité du monde du sport américain. Les plus grandes stars ont donné de la voix, même celles qui étaient connues pour être proches du Président.

Parmi elles, celles de LeBron James, 32 ans, basketteur, numéro 23 des Cleveland Cavaliers, et de Tom Brady, 40 ans, footballeur, quarterback des New England Patriots. Lundi, "King James", roi de la NBA, a une nouvelle fois pris position contre Donald Trump. 

Il ne comprend pas le pouvoir qu'il a. Il ne comprend pas combien d'enfants, quelle que soit leur couleur de peau, regardent le président des Etats-Unis et attendent de lui qu'il les guide, les dirige, les encourage. Il ne comprend pas ça.

LeBron James, joueur NBA

Tom Brady, cinq fois vainqueur du Super Bowl, est sans doute le plus riche et le plus connu des footballeurs américains. Si son amitié avec Donald Trump est de notoriété publique, ça ne l’a pas empêché, lui non plus, de condamner hier les propos du président des États-Unis. "Moi, j'ai eu la chance dans les vestiaires de me trouver avec des gars venus de toute l'Amérique : New York, Montana, Colorado, Texas ! Et je pense que le football est là pour nous réunir tous", a-t-il réagi.

Je suis en désaccord avec ce qu'il a dit. Je pense que des propos comme ceux-là divisent le pays. Je crois à l'idée de rassembler les gens, au respect, à la confiance.

Tom Brady, joueur-vedette des New England Patriots

Un geste militant devenu geste de défiance

Le mouvement des footballeurs remonte à l’été dernier, quand l’ancien quaterback des San Francisco 49ers, Colin Kaepernick, se met pour la première fois à genou pendant l’hymne national pour protester contre la mort de plusieurs Noirs tués par des policiers blancs. La polémique a éclaté vendredi dernier, lors d’un meeting politique de Donald Trump dans l'Alabama. Le Président américain lance alors une première attaque contre les joueurs qui, par ce geste symbolique, protestent contre le traitement de Noirs par la police. "Est-ce que vous n'aimeriez pas voir un de ces propriétaires d'équipe de foot américain dire quand quelqu'un manque de respect à notre drapeau : 'Sortez ce fils pute, il est viré, viré', lance alors Donald Trump. Si vous voyez un seul joueur s'agenouiller, vous savez ce que vous pouvez faire ? Quittez le stade ! Je vous garantis que ça va s’arrêter. Prenez vos affaires et partez !"

La réaction à ces insultes et à cet appel au boycott ne s’est pas fait attendre. Lors des rencontres du week-end dernier, plus de 150 joueurs s'agenouillent pendant l’hymne national. Ce fut notamment le cas dimanche soir lors du match phare de cette journée de championnat entre les Redskins de Washington, et les Raiders d'Oakland. La NFL, la Ligue de football, a elle aussi répondu à sa manière à Trump, en diffusant à la mi-temps de ce  match un sport publicitaire de 60 secondes sur les valeurs du sport et qui appelle à l’unité du pays.

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