Donald Trump a annoncé hier, mardi 8 mai, le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien et le rétablissement de sanctions. En Iran, il y a ceux qui veulent sauver l'accord sur le nucléaire, et ceux qui veulent le brûler.
Au Parlement iranien, le drapeau des États-Unis est brulé, ainsi qu'une copie de l'accord sur le nucléaire. "Mort à l'Amérique", crient ces députés montés au pupitre. La scène est inédite dans un cadre aussi officiel. Elle symbolise la fureur des élus les plus conservateurs, ceux qui contestent depuis toujours la coopération avec l'ennemi juré américain. Quelques heures plus tard, devant l'ambassade américaine fermée depuis 1979, c'est la photo de Donald Trump qui est réduite en cendres.
"Je n'ai pas confiance non plus en ces pays européens"
Ici aussi, ceux qui manifestent sont des partisans de l'aile dure du régime. "Nous disons à notre gouvernement que nous ne voulons pas poursuivre cet accord, même avec les Européens, affirme une femme en colère. Nous devons avoir une réaction ferme". La fermeté, c'est bien la position d'Ali Khamenei, le Guide Suprême, celui qui détient le réel pouvoir. Il s'oppose au président Hassan Rohani, plus modéré sur la poursuite de l'accord : "Notre gouvernement dit qu'il faut continuer l'accord avec la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne, mais je n'ai pas confiance non plus en ces pays européens". Dans l'histoire mouvementée des relations entre l'Iran et les États-Unis, Donald Trump vient d'ouvrir un nouveau chapitre dont personne ne peut prédire la fin.
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