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La victoire de Trump relance le match Juppé-Sarkozy en France

A onze jours du premier tour de la primaire à droite en France, l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis crée le débat entre Nicolas Sarkozy et Alain Juppé.

Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Nicolas Sarkozy et Alain Juppé candidats à la primaire de la droite  (JEAN-PIERRE MULLER / AFP)

Le monde entier ne parle que de ça. La victoire de Donald Trump. Le riche homme d’affaire a été élu 45président des États-Unis, mercredi 9 novembre. Et, en France, cette élection relance le match entre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy.

Pour Nicolas Sarkozy, le peuple américain refuse "la pensée unique"

A onze jours de la primaire à droite, Nicolas Sarkozy l’ancien chef de l'Etat veut y voir un signe. Lui qui ne cesse de dire en petit comité que les sondages se trompent, qu'il y a un vote caché, celui de la majorité silencieuse. Il affirme que ce qu’il se joue, c'est le peuple contre les élites. Nicolas Sarkozy, qui donnait une conférence de presse, mercredi 9 novembre, à son QG de campagne a d’ailleurs encore plus enfoncé le clou : "Les Américains refusent la pensée unique" a-t-il déclaré.

Il a également envoyé des piques sans le nommer, à son rival à la primaire de la droite et du centre, Alain Juppé : "Dans un monde où il va falloir négocier avec le président russe, le président chinois et maintenant avec le président Donald Trump...Ma conviction c’est qu’il n’y aura pas de place pour l’impuissance, pour la faiblesse et pour le renoncement."

Nicolas Sarkozy se pose ainsi une fois de plus en candidat de la vraie alternance et d'une présidence forte, et accuse Alain Juppé d'alternance molle.

Pour Alain Juppé, il faut lutter contre "la démagogie et l’extrémisme"

Alain Juppé, le maire de Bordeaux, avait prévu le coup, et anticipé la réaction de Sarkozy. Il a donc envoyé un communiqué de presse une demi-heure avant la déclaration de Nicolas Sarkozy où il pointe "les risques de la démagogie et de l'extrémisme...J'appelle plus que jamais au rassemblement et à la mobilisation tous ceux qui se font "une certaine idée de la France" dit-il.

La mobilisation, carte maîtresse de l'ancien Premier Ministre alors que Nicolas Sarkozy mise sur le cœur de son électorat. Celui des classes moyennes et populaires. Celui en quelque sorte de Donald Trump.

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