Depuis hier, mardi 8 mai, et le retrait fracassant des Américains, les Européens sont sous pression pour préserver malgré tout le texte de 2015.
D'un trait de plume rageur, Donald Trump signe le retour des sanctions américaines imposées à l'Iran, après avoir annoncé le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien. Ni les accolades appuyées d'Emmanuel Macron ni les entretiens plus sobres avec Angela Merkel n'auront fait changer d'avis Donald Trump. L'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, co-signataires du document, affichent un front commun pour sauver l'accord. Signé en 2015, l'accord prévoit que l'Iran réduise ses activités nucléaires en échange d'une levée progressive des sanctions internationales.
"L'accord sur le nucléaire est une affaire réglée"
En Iran, où des drapeaux américains ont été brûlés, le pouvoir souhaite poursuivre le dialogue avec les Européens, même si le Guide suprême appelle à une certaine prudence; "Les trois pays européens, je ne leur fais pas confiance, mais si on veut conclure avec eux, il faut des garanties", a déclaré Ali Khamenei. Dans ce contexte, comment garantir l'accord nucléaire, une fois les États-Unis sortis du jeu ? Pour Bernard Hourcade, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de l'Iran, "l'accord sur le nucléaire est une affaire réglée", et le retrait des États-Unis n'y change rien. Pour lui, le problème se situe davantage sur le plan économique : "dans quelle mesure les pays comme la Chine, la Russie et l'Union européenne vont garantir la sécurité des entreprises chinoises, russes ou européennes qui sont en Iran". Lundi prochain, une réunion de haut niveau se tiendra à Bruxelles avec l'Iran pour tenter de préserver l'accord.
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