Des deux véhicules frappés par les missiles américains dans la nuit de jeudi 2 à vendredi 3 janvier, dans l'enceinte de l'aéroport de Bagdad, en Irak, il ne reste plus grand-chose. À l'intérieur, il y avait dix personnes. Parmi eux, le général iranien Qassem Soleimani, l'un des hommes les plus importants du régime des mollah, le patron de l'unité d'élite Al-Qods, l'homme des interventions extérieures de Téhéran, un très proche de l'ayatollah Ali Khamenei. Le numéro un de la République islamique appelle maintenant à une "terrible vengeance". La frappe a été ordonnée par le président américain, Donald Trump, dont le compte Twitter, une fois n'est pas coutume, se contente d'un sobre drapeau des États-Unis.Représailles de l'attaque contre l'ambassade américaine à BagdadL'attaque a été menée en représailles de l'assaut perpétré mardi 31 décembre par des milices irakiennes inféodées au pouvoir iranien contre l'ambassade américaine à Bagdad. Dans les rues de Téhéran, la capitale iranienne, à l'issue de la prière, c'est d'abord la douleur qui s'exprime. D'autres redoutent une confrontation avec les États-Unis. À Bagdad, où une partie de la rue conteste depuis des mois l'influence de Téhéran, on se réjouit de la mort du général, mais beaucoup craignent que l'Irak ne devienne le champ d'une nouvelle guerre. Washington (États-Unis) appelle tous ses ressortissants à quitter l'Irak au plus vite.