"Déshonneur", "honte, "tragédie nationale"... Tous les anciens présidents américains, de Jimmy Carter à Barack Obama, ont fermement condamné les violences qui ont éclaté au Capitole, mercredi 6 janvier. Dans l'après-midi, des partisans de Donald Trump ont fait irruption dans le bâtiment du Congrès, à Washington, pour protester contre la certification de la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle. Une femme, touchée par un tir de la police, est morte lors de ces heurts.>> Suivez en direct les réactions au lendemain de l'envahissement du Capitole par des partisans de Donald Trump"L'Histoire se souviendra des violences aujourd'hui au Capitole, encouragées par un président qui a menti sans relâche sur l'issue d'une élection, comme d'un moment de déshonneur et de honte pour notre pays", a jugé le démocrate Barack Obama dans un communiqué. "Mais on ne regarderait pas la vérité en face si on considérait cet événement comme une surprise totale", a-t-il ajouté, dénonçant le "crescendo violent" des derniers mois, alimenté par le refus des républicains de "dire la vérité" sur les résultats de l'élection. Ces derniers mois, Donald Trump a continuellement refusé de reconnaître la victoire de Joe Biden, affirmant sans preuves que le scrutin avait été "volé"."La mèche a été allumée par Donald Trump"Le démocrate Bill Clinton a lui aussi dénoncé une "attaque sans précédent" contre les institutions américaines, "nourrie par plus de quatre années de politique empoisonnée". "La mèche a été allumée par Donald Trump", a accusé l'ancien chef d'Etat. Pour le républicain George W. Bush, l'irruption de partisans pro-Trump au Capitole et l'interruption de la séance de certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle pendant plusieurs heures étaient dignes d'une "république bananière". "Je suis consterné par le comportement irresponsable de certains dirigeants politiques depuis l'élection et par le manque de respect montré aujourd'hui à l'égard de nos institutions, de nos traditions et de nos forces de l'ordre", a souligné le 43e président des Etats-Unis. "C'est une tragédie nationale et cela ne représente pas ce que nous sommes en tant que nation", a abondé l'ancien chef d'Etat démocrate Jimmy Carter, qui a appelé à "un dénouement pacifique".