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François Hollande appelle Donald Trump à "ne pas se mêler" des affaires européennes et réclame du "respect"

Le président de la République a fait cette déclaration lors de son arrivée au sommet européen de Malte, à La Valette.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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François Hollande, le 3 février 2017 à La Valette (Malte).  (ALEXANDROS MICHAILIDIS / SOOC / AFP)

Vendredi 3 février, à Malte, le président français François Hollande a jugé inacceptables les "pressions" de son homologue américain Donald Trump sur l'union européenne, l'appelant à "ne pas se mêler" des affaires intérieures de l'Europe.

"Il ne peut pas être accepté qu'il y ait, à travers un certain nombre de déclarations du président des Etats-Unis, une pression sur ce que doit être l'Europe ou ce qu'elle ne doit plus être", a déclaré le président français dès son arrivée au sommet européen de Malte, à La Valette. Très agacé par des déclarations de Donald Trump, qui avait jugé que le Brexit était une "chose merveilleuse", François Hollande a souligné que le nouveau locataire de la Maison Blanche n'avait "pas à se mêler de ce qu'est la vie de l'union européenne".

"Entre partenaires, il doit y avoir un respect"

"Tout jugement porté sur ce que devrait faire un Etat américain au sein des Etats-Unis serait sans doute mal compris par le président des Etats-Unis", a relevé François Hollande. "Entre partenaires, il doit y avoir un respect", a encore insisté le président français, enchaînant : "si l'Europe a voulu se construire, ce n'est pas pour que certains lui demandent de se défaire (...). Elle ne s'est pas bâtie contre les Etats-Unis d'Amérique, elle s'est bâtie pour les valeurs que nous représentons."

François Hollande a également mis en garde les pays membres de l'Union européenne et particulièrement ceux d'Europe centrale, qui seraient tentés de privilégier leurs relations bilatérales avec l'administration Trump au détriment de la solidarité européenne. "Il n'y a pas d'avenir avec Trump s'il n'est pas défini en commun" par les Européens, a-t-il ainsi averti, estimant que "ce qui se joue, c'est le destin même de l'Union européenne" et qu'il "n'appartient pas à d'autres de le définir".

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