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Etats-Unis : une pièce de théâtre met en scène l'assassinat de Trump et crée la polémique

La scène fait partie de la nouvelle adaptation à New-York de la célèbre pièce "Jules César" de Shakespeare. Plusieurs sponsors ont décidé de se retirer.

franceinfo

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Publié le 12/06/2017 18:08 Mis à jour le 12/06/2017 18:35

Temps de lecture : 2min

Le président américain Donald Trump lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, à Washington, le 9 juin 2017. (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP)

Non, on ne peut pas tout dire et tout faire à propos de Donald Trump. Le Public Theater de New York vient d'en faire les frais : son adaptation de la célèbre pièce Jules César de Shakespeare ne passe pas aux yeux de tout le monde. C'est un passage en particulier qui est la cible de critiques : celui évoquant l’assassinat de l'actuel président américain.

Selon des critiques qui ont pu assister à une représentation, le personnage de Jules César est incarné par un homme d’affaires blond qui ressemble étrangement au président américain. Sa femme y a un accent slave, comme Melania Trump. César y est poignardé par une foule de femmes et de minorités, ce qui n'est pas sans rappeler les tensions actuelles dans le pays.

Des sponsors se retirent

La polémique a pris de l'ampleur dimanche 11 juin, lorsque plusieurs médias conservateurs (dont la très regardée chaîne Fox News) ont décidé de s'en mêler. Le fils du président, Donald Trump Junior, s'est quant à lui interrogé ouvertement sur le financement de cette œuvre. La pièce doit normalement être jouée dans la soirée du lundi 12 juin, dans le cadre du festival "Shakespeare in the Park" qui se tient chaque année à Central Park à New York.

Mais rien n'est moins sûr. Dimanche, devant la levée de boucliers, deux des principaux sponsors du théâtre (Delta Airlines et Bank of America) ont décidé de se retirer. Dans un communiqué, le metteur en scène Oskar Eustis reconnaît des ressemblances avec la réalité. Mais il explique aussi prendre ses distances avec la violence. Cette pièce, dit-il, peut-être lue "comme une parabole d'avertissement à ceux qui essaient de combattre la démocratie par des moyens non démocratiques. Combattre le tyran ne veut pas dire l'imiter".

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