États-Unis : une destitution de Donald Trump "paraît peu probable, le temps joue pour lui", selon le politologue Didier Combeau
Des députés démocrates ont lancé une procédure en espérant rendre le président inéligible pour la présidentielle de 2024 mais "les délais sont très serrés" d'ici le 20 janvier, date de l'investiture de Joe Biden.
Donald Trump a pris la parole pour la première fois depuis les événements au Capitole, mardi 12 janvier. Le président américain a condamné ces violences et estimé qu'il n'y avait "aucun risque" qu'il soit démis de ses fonctions en vertu du 25e amendement de la Constitution, alors que des députés démocrates ont lancé une procédure de destitution. "Cela paraît peu probable qu'il soit démis de ses fonctions, le temps joue pour lui", a expliqué sur franceinfo Didier Combeau, politologue, spécialiste des États-Unis.
franceinfo : Que pensez-vous de ces déclarations ?
Didier Combeau : Il est temps qu'il appelle à l'unité parce que jusqu'à présent, cela a été un président plutôt diviseur que rassembleur. On l'a vu au moment des évènements du Capitole. Il n'a pas pris la parole. Il a pris la parole seulement après Joe Biden et il n'a pas condamné très fermement les manifestants. Donc, il est temps qu'il appelle à l'unité.
A-t-il raison de ne pas craindre une destitution ?
Le temps joue pour lui. Il faudrait que Mike Pence, le vice-président, et une majorité des membres du cabinet fassent savoir au Congrès qu'il n'a plus les facultés pour gouverner, ce qui serait déjà un petit peu difficile. Lui-même pourrait le refuser et il faudrait que le Congrès vote à 65% pour que le 25e amendement soit mis en œuvre. Donc cela paraît difficile. En ce qui concerne la destitution, cela n'est pas complètement impossible mais les délais sont très serrés puisque c'est le Sénat qui doit voter cette destitution. Le Sénat n'est pas en session actuellement, il ne le sera que le 19 janvier et Trump n'est président que jusqu'au 20 janvier. Donc, cela paraît peu probable qu'il soit démis de ses fonctions.
Les chefs de file du Parti républicain à la chambre des représentants ont décidé à ne pas inciter les élus du groupe à voter contre la destitution. Est-ce que cela change quelque chose ?
Il semble que le Parti républicain ne soit plus unifié derrière Trump. Il ne l'a jamais complètement été mais jusqu'à présent Trump avait la main mise sur le Parti républicain. Cela paraît moins évident aujourd'hui, il y a eu beaucoup de démissions parmi ses proches collaborateurs. On lit ici et là qu'une douzaine de sénateurs seraient prêts à voter sa destitution alors qu'il en faudrait 17.
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