Etats-Unis : première vague d'opérations contre les immigrés clandestins
L'administration a ciblé des foyers d'immigrés clandestins dans plusieurs grandes villes, dont Los Angeles, New York et Chicago. Onze millions de personnes vivraient illégalement aux Etats-Unis.
Les autorités américaines ont arrêté et expulsé plusieurs centaines de sans-papiers considérés comme prioritaires, la semaine du 6 février, lors d'opérations présentées comme routinières, mais qui sont les premières de l'ère Trump et ont créé la panique dans les communautés d'immigrés.
Les opérations des agents de ICE (Immigration and Customs Enforcement), l'agence fédérale spécialisée dans les reconduites à la frontière, ont ciblé des foyers d'immigrés clandestins à Los Angeles, New York, Chicago, Austin et d'autres villes. La population clandestine aux Etats-Unis est estimée à 11 millions de personnes.
Des centaines d'arrestations
Selon le Washington Post (en anglais), le nombre d'arrestations s'élève à plusieurs centaines. A Los Angeles, le directeur local de ICE a indiqué aux journalistes que 160 personnes avaient été arrêtées, dont 75 % ont fait l'objet de condamnations lourdes. D'autres, qui n'avaient pas de casier judiciaire, ont pu être arrêtées lors du même coup de filet.
Dans un décret signé le 25 janvier, le président Donald Trump a donné la priorité à l'expulsion des sans-papiers ayant un casier judiciaire ou accusés de délits."Les articles faisant état de barrages routiers ou d'opérations au hasard sont faux, c'est dangereux et irresponsable", a dénoncé le directeur de l'ICE de Los Angeles.
Des opérations similaires sous Obama
L'administration Obama a mené au moins six opérations similaires, baptisées "Cross Check". L'une d'elles, qui a duré cinq jours en mars 2015, avait conduit à l'arrestation de plus de 2 000 clandestins considérés comme des "menaces à l'ordre public".
Barack Obama avait mis la priorité sur l'expulsion des sans-papiers ayant été condamnés pour des crimes graves ou des délits répétés : violences, viols, pornographie pédophile ou appartenance à des gangs. Les condamnations répétées pour conduite en état d'ivresse étaient aussi incluses.
Le décret de Donald Trump va plus loin en ne faisant pas la distinction entre crime et délit, et en ciblant également ceux qui sont seulement poursuivis ou soupçonnés, sans avoir été condamnés.
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