Etats-Unis : plus de 10 millions de signatures rassemblées pour demander au Congrès de destituer Donald Trump
Le Sénat américain, qui serait chargé du "procès" dans une procédure de destitution, reste cependant contrôlé par les républicains. Lesquels ne vont probablement pas menacer Donald Trump.
Des millions de voix en faveur d'un départ de Donald Trump. Plusieurs parlementaires démocrates et des organisations de gauche ont présenté, jeudi 9 mai à Washington (Etats-Unis), des pétitions rassemblant au total plus de dix millions de signatures, pour demander au Congrès qu'il lance une procédure de destitution contre le président républicain.
Devant le Capitole, siège du Congrès à Washington, et avec un panneau proclamant "Trump doit partir", deux élus de la Chambre des représentants, Rashida Tlaib et Al Green, et plusieurs représentants d'associations comme MoveOn et Women's March ont présenté une clé USB rassemblant l'ensemble des signatures.
"Nous tenons dans nos mains 10 millions de raisons d'être ici aujourd'hui", a lancé Al Green. "Face à notre époque, à cette époque remarquablement sombre pour notre pays, il est temps, selon moi, de se battre", a renchéri Rashida Tlaib, qui appelle à la destitution de Donald Trump depuis plusieurs mois.
Une "crise constitutionnelle"
Face à cette aile gauche du parti, les chefs démocrates tempèrent toutefois, en martelant qu'une procédure de destitution, impopulaire dans les sondages, pourrait profondément diviser le pays, alors que les élections de 2020 approchent. D'autant que face à la Chambre, à majorité démocrate, le Sénat, chargé du "procès" dans une procédure de destitution, reste contrôlé par les républicains et acquitterait certainement Donald Trump.
Mais depuis plusieurs semaines, la situation s'est tendue entre les démocrates et la Maison Blanche. La présidence refuse en effet de coopérer avec plusieurs enquêtes parlementaires car elle estime que leurs demandes sont injustifiées et motivées par des intérêts politiques.
"La décision de Trump et de son administration d'ignorer leur serment" en ne coopérant pas avec le Congrès "a déclenché une crise constitutionnelle", a ainsi affirmé la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, jeudi. Mais elle a aussi écarté la perspective d'une procédure de destitution, tant que les enquêtes parlementaires ne seraient pas bouclées.
"On ne peut pas dire qu'on a une crise constitutionnelle et puis ne rien faire", a réagi Al Green, dans une réponse évidente à Nancy Pelosi. "Nous devons destituer. Laissons le Sénat faire ce qu'il veut, nous devons faire ce que nous avons à faire !"
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