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Etats-Unis : Liz Cheney, ennemie jurée de Donald Trump, éjectée de son siège au Congrès

"Je ferai tout ce qu'il faut pour que Donald Trump ne s'approche plus jamais du Bureau ovale", a déclaré la parlementaire de 56 ans, mardi, depuis le Wyoming, Etat très conservateur où elle siégeait depuis 2017.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Liz Cheney lors de son discours de défaite à Jackson, dans le Wyoming (Etats-Unis), le 16 août 2022.  (ALEX WONG / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

L'élue américaine Liz Cheney, porte-voix des républicains anti-Trump, a essuyé mardi 16 août une cuisante défaite lors de sa primaire dans le Wyoming pour un siège à la Chambre des représentants, face à une candidate soutenue par l'ancien président. "Je ferai tout ce qu'il faut pour que Donald Trump ne s'approche plus jamais du Bureau ovale", a-t-elle, depuis le Wyoming, Etat très conservateur où elle siégeait depuis 2017.

La parlementaire de 56 ans est l'une des principales bêtes noires du milliardaire républicain depuis qu'elle a osé rejoindre la commission parlementaire enquêtant sur son rôle dans l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021.

La fille de l'ancien vice-président Dick Cheney copréside même ce groupe d'élus, pour qui Donald Trump a "failli à son devoir" lors de l'attaque menée par ses partisans au Capitole pour tenter d'empêcher la certification de la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle de 2020.

"Elle devrait avoir honte d'elle-même" 

Donald Trump, qui flirte ouvertement avec une candidature à la présidentielle de 2024, dénonce sans cesse les travaux de cette commission, qu'il qualifie de "chasse aux sorcières". Il s'était pour cette raison engagé à faire battre Liz Cheney, mettant tout son poids derrière sa rivale Harriet Hageman, une avocate de 59 ans auprès de qui il est allé faire campagne fin mai.

L'investiture républicaine dans l'élection pour la Chambre des représentants ira donc à la protégée de Donald Trump, renforçant encore un peu plus l'emprise de l'ancien locataire de la Maison Blanche sur le parti républicain, et ce en dépit des nombreuses enquêtes dont il fait l'objet. Comme si, à force d'accumulation, toutes ces affaires n'avaient plus prise sur lui.

L'ex-magnat de l'immobilier a immédiatement applaudi la défaite de Liz Cheney : "Elle devrait avoir honte d'elle-même, de la façon dont elle a agi", a-t-il affirmé sur son réseau social, Truth Social. "Maintenant, elle peut enfin tomber dans les oubliettes de la politique", s'est-il réjoui.

Des ambitions présidentielles pour 2024 ? 

Dans le Wyoming, un Etat qui a voté à plus de 70% pour Donald Trump lors de la dernière présidentielle, la candidate Harriet Hageman appuie notamment la théorie véhiculée par le clan Trump selon laquelle l'élection de 2020 a été "volée" à l'ancien président, malgré les innombrables preuves du contraire.

De son côté, Liz Cheney, qui a voté pour la destitution à laquelle Donald Trump a finalement échappé, s'efforce depuis plus d'un an de démonter cette thèse à laquelle adhèrent encore des millions de trumpistes. "Dans notre pays, nous ne prêtons pas serment à un individu ni à un parti politique", affirmait encore l'élue lors d'une audition parlementaire mi-juin, estimant que la "défense de la Constitution américaine" méritait de mettre en péril sa carrière politique.

Comment Liz Cheney compte-t-elle désormais faire barrage à Donald Trump ? Les rumeurs lui prêtent des ambitions présidentielles pour l'élection de 2024. Mardi soir, Liz Cheney a d'ailleurs tenu à offrir une main tendue aux "républicains, démocrates et indépendants" : "Engageons-nous à faire front commun contre ceux qui veulent détruire notre république."

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