Etats-Unis : la candidate à la tête de la CIA promet de ne plus recourir à la torture
Gina Haspel, impliquée dans le programme d'interrogatoires poussés introduit après les attentats du 11-Septembre, a été auditionnée par une commission sénatoriale.
La CIA ne reprendra pas le programme d'interrogatoires poussés introduit après les attentats du 11-Septembre et assimilé à de la torture, même si le président le lui demandait. C'est ce qu'a assuré, mercredi 9 mai, devant des sénateurs à Washington, Gina Haspel, nommée par Donald Trump pour diriger l'agence américaine de renseignement. Sa nomination, qui doit être confirmée par le Congrès, avait été critiquée : Gina Haspel a en effet dirigé pendant au moins une partie de l'année 2002 une prison secrète de la CIA en Thaïlande, où les détenus suspectés d'appartenir à Al-Qaïda étaient fréquemment torturés.
"Mon code moral est solide"
"Je m'engage personnellement, clairement et sans réserve, pour que sous ma direction la CIA ne reprenne pas un tel programme d'interrogatoires et de détention", a-t-elle affirmé devant une commission sénatoriale. "Mon code moral est solide. Je ne permettrais pas à la CIA de poursuivre des activités que j'estimerais immorales, même si elles étaient techniquement légales. Je ne le permettrais pas du tout", a-t-elle assuré, alors qu'un sénateur lui demandait si elle obéirait à un ordre du président dans ce sens.
Gina Haspel a rappelé que les pratiques utilisées à l'époque étaient déjà interdites par le code de conduite militaire, qui sert aujourd'hui de référence à la législation qui a abrogé l'autorisation de procéder à des interrogatoires poussés donnée par l'administration Bush. Ces séances incluaient notamment des simulacres de noyade ("waterboarding") qui ont été bannis par l'ancien président démocrate Barack Obama. "Avec le recul, il est clair (…) que la CIA n'était pas prête à conduire un programme de détention et d'interrogatoires", a admis Gina Haspel mercredi.
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