Donald Trump a annoncé le report à une autre date du grand meeting électoral qui était prévu à Tulsa, dans l'Oklahoma, le 19 juin, jour de commémoration de la fin de l'esclavage aux Etats-Unis. Le président américain avait annoncé vendredi sur Twitter que ce meeting, qui devait lancer réellement sa campagne pour sa réélection, serait reporté, "par respect pour la date" du 19 juin et ce qu'elle représente, sans plus de précisions. Ses détracteurs avaient jugé le choix de Tulsa comme une provocation, après la mort de George Floyd et les immenses manifestations contre le racisme et les violences policières qui ont suivi.We had previously scheduled our #MAGA Rally in Tulsa, Oklahoma, for June 19th – a big deal. Unfortunately, however, this would fall on the Juneteenth Holiday. Many of my African American friends and supporters have reached out to suggest that we consider changing the date out...— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) June 13, 2020Trump défend son bilan en faveur des Afro-Américains"Ce n'est pas juste un clin d'œil aux suprémacistes blancs, c'est carrément une grande fête pour eux", avait twitté juste après l'annonce du meeting la sénatrice démocrate Kamala Harris. This isn't just a wink to white supremacists—he's throwing them a welcome home party. https://t.co/lUXpnUoFQU— Kamala Harris (@KamalaHarris) June 11, 2020Bien qu'il ait annulé ce discours et que les manifestations après la mort de George Floyd se multiplient aux Etats-Unis, le président américain a défendu le bilan de ses actions menées en faveur de la communauté afro-américaine. Invité sur la chaîne Fox News (en anglais), le locataire de la Maison Blanche a ainsi affirmé qu'il pensait "avoir fait plus pour la communauté noire que n’importe quel autre président". Citant Abraham Lincoln, qui a été à l'initiative de l'abolition de l'esclavage, Donald Trump a estimé qu'il "avait fait de bonnes choses, même si c’est toujours discutable".Trump repart en campagneLe président a annoncé mercredi qu'il reprendrait sa campagne, stoppée par le coronavirus, avec de grands meetings dans quatre Etats, Oklahoma, Floride, Arizona et Caroline du Nord, malgré le fait que l'épidémie soit loin d'être terminée aux Etats-Unis. Les responsables de campagne du président ont en effet estimé que les manifestations antiracistes ont montré que les gens n'avaient pas peur des grands rassemblements, et qu'il n'y avait donc aucune raison de ne pas reprendre la campagne.Les participants à ces meetings devront toutefois signer un document disant qu'ils renoncent à toute poursuite si jamais ils attrapent le virus à cette occasion. Ces grands meetings sont un des moyens favoris de Trump pour mobiliser sa base électorale. Pour l'instant, il est devancé dans les sondages, pour la présidentielle du 3 novembre, par le démocrate Joe Biden.