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Etats-Unis : des centaines de personnes manifestent après le limogeage par Donald Trump du ministre de la Justice

L'opposition démocrate craint que cette décision cache une tentative de reprendre en main l'enquête menée par un procureur indépendant sur les liens entre la campagne de Trump et la Russie.

Article rédigé par franceinfo
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Des Américians manifestent à Times Square à New York, le 8 novembre 2018, après le limogeage du ministre de la Justice.  (GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Des centaines de personnes ont manifesté devant la Maison Blanche à Washington et sur Times Square à New York, jeudi 8 novembre, après le limogeage du ministre de la Justice, Jeff Sessions, par Donald Trump. Brandissant des pancartes "Vous ne pouvez pas limoger la vérité" ou "Trump est un danger pour nous tous", les manifestants ont notamment demandé au Congrès d'intervenir pour "protéger" la très sensible enquête russe.

Jeff Sessions s'était récusé en 2017 dans cette enquête – en raison de contacts noués avec l'ambassadeur russe. Mercredi, il a présenté sa démission "à la demande" de Donald Trump, qui lui reprochait depuis des mois d'être un ministre "très faible", incapable de le protéger. D'où les accusations contre le président des Etats-Unis de bafouer l'un des principes fondamentaux de la démocratie américaine : l'indépendance du judiciaire.

"Pas d'entrave" répond la Maison Blanche

L'opposition démocrate, qui a repris le contrôle de la Chambre des représentants lors des élections de mi-mandat mardi, semble prête à la contre-offensive. Fort de cette nouvelle majorité, les démocrates ont en effet brandi la menace d'une enquête parlementaire dès qu'ils prendront leur fonction, en janvier. Dans cette perspective, leurs leaders ont écrit au FBI, à la CIA, au Trésor, entre autres, pour leur demander de conserver tous les documents liés à ce limogeage et à la délicate enquête russe.

Il n'y a ni "crise constitutionnelle", ni "crise politique", a rétorqué la conseillère du président Kellyanne Conway. La Maison Blanche n'a, selon elle, "jamais entravé" l'enquête sur les ingérences russes dans la campagne présidentielle de 2016, dont un volet porte sur des soupçons de collusion entre Moscou et l'équipe du candidat Trump.

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