Etats-Unis : Airbnb et YouTube mobilisées contre les violences lors de l'investiture de Biden
Le spécialiste de la réservation de logements a ainsi annoncé avoir annulé toutes les réservations prévues à Washington la semaine prochaine.
Les plateformes numériques prennent leurs dispositions. Airbnb a annulé toutes les réservations prévues à Washington la semaine prochaine, une mesure sans précédent qui montre l'inquiétude des entreprises du numérique, décidées à ne pas faciliter d'éventuels débordements et violences pendant l'investiture du futur président américain Joe Biden.
"En outre, nous empêcherons toute nouvelle réservation dans Washington et sa banlieue pendant cette période", a annoncé mercredi 13 janvier le spécialiste de la réservation de logements dans un communiqué. A l'image des commerces qui se sont barricadés et des blocs de béton disposés dans la capitale américaine, les géants de la tech multiplient les garde-fous à l'approche du 20 janvier, jour où Joe Biden prendra ses fonctions.
Google vient de mettre les publicités politiques sur pause, y compris "toutes les annonces faisant référence à la mise en accusation [du président sortant Donald Trump], à l'investiture ou aux manifestations du Capitole". L'invasion du Congrès par des partisans du milliardaire républicain pendant la certification des résultats de la présidentielle mercredi dernier a choqué le pays et terni son image à l'international.
Pris de court par la violence
"Les événements de la semaine dernière ont été glaçants à regarder", a déclaré Sundar Pichai, le patron de Google, lors d'un forum en ligne organisé par l'agence Reuters mercredi. Quand le journaliste lui a demandé si son entreprise avait été prise de court par la violence, le dirigeant a évoqué les efforts de ses équipes pour contrer la désinformation autour des élections américaines.
La semaine dernière, Facebook a suspendu indéfiniment le profil de Donald Trump, accusé d'avoir encouragé ses supporters. Snapchat, Twitch et même Twitter ont fini par le rejoindre, invoquant le risque de nouvelles violences. Le chef d'Etat a ainsi perdu son principal canal de communication, son profil Twitter aux 88 millions d'abonnés.
YouTube a été le dernier à suivre, avec une suspension d'une semaine de la chaîne du président, annoncée mardi. La plateforme de vidéos de Google faisait face à une pression croissante de la part de la société civile. Mais Sundar Pichai a refusé de dire si la mesure serait définitive. "Les commentaires ont été suspendus et nous réévaluerons notre position en fonction de ce que nous voyons", a-t-il précisé.
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