"En fait, c'est un job dangereux d'être président" : pour son premier meeting après une nouvelle tentative d'assassinat, Donald Trump joue avec la peur des ouvriers

Le candidat républicain a tenu mardi son premier meeting depuis la tentative d'assassinat présumée à son encontre. L'occasion pour lui de revenir en détail sur cet épisode et de courtiser l'électorat de cet État, bastion de l'automobile, en défendant son plan pour éviter un fiasco du secteur.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Donald Trump, lors de son meeting à Flint, dans le Michigan, le 17 septembre 2024. (JEFF KOWALSKY / AFP)

Donald Trump était de retour sur scène mardi 17 septembre. L'ancien président tenait son premier meeting depuis la tentative d'assassinat présumée à son encontre dimanche dernier, dans son golf de Floride. Le meeting s'est tenu dans un lieu clos et ultra-sécurisé : la mairie de Flint, dans l'État charnière du Michigan. Le candidat républicain à la Maison Blanche est venu parler emploi et économie dans cette ville berceau de General Motors.

Entouré de nombreux gardes du corps, l'ancien président s'offre un bain de foule – embrassades et poignées de main – en rejoignant la scène. Avant de revenir sur sa journée de dimanche : "Ah c'est une expérience incroyable ! En fait, c'est un job dangereux d'être président. On croit que conduire des voitures de course, c'est dangereux, mais non, ça, c'est une activité dangereuse, alors il faut la protéger."

Des promesses aux ouvriers

Donald Trump raconte cette journée en détail et salue – cette fois-ci – le travail des services secrets. "Seuls les présidents importants se font tirer dessus !", a-t-il glissé au passage, faisant un lien entre cette tentative et ses projets de lourdes taxes sur les importations automobiles en provenance du Mexique et de la Chine. "Et après on se demande pourquoi je me fais tirer dessus", a-t-il lancé au public. 

Puis il s'adresse ici, dans la ville du constructeur General Motors, aux employés du secteur automobile, distillant la peur. "Si je ne gagne pas, vous n'aurez plus d'industrie ici dans deux ou trois ans, elles seront toutes parties. Vous n'aurez plus aucune commande, la Chine va vous piquer tout votre travail." Et promettant d'empêcher ce fiasco. "Nous allons apporter de nombreux plans automobiles dans notre pays. Vous allez être aussi puissants ou encore plus qu'il y a cinquante ans. Ça suffit !"

Devant un parterre d'ouvriers conquis, le candidat républicain, costume sombre et cravate rouge, quitte la salle. "Nous savons que vous allez vous battre, toujours, et pour nous", lui lance son ancienne attachée de presse, en charge de lui donner la réplique pendant ce meeting. "Dieu n'en a pas fini avec vous."

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