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Donald Trump assouplit une loi protégeant les espèces menacées, dont le pygargue, emblème des Etats-Unis

Le nouveau texte supprime notamment une clause accordant la même protection aux espèces dites "menacées" qu'aux espèces "en danger d'extinction" immédiat.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un pygargue à tête blanche, le 5 juin 2012, dans le zoo d'Amneville (Moselle).  (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

Le gouvernement des Etats-Unis a entériné, lundi 12 août, une révision de la loi sur la protection des espèces menacées sur le territoire américain. Ce texte, adopté dans les années 1970, assurait la protection de nombreux espèces menacées d'extinction, dont le pygargue à tête blanche, emblème des Etats-Unis. 

D'après des sondages, une grande majorité des citoyens américains sont attachés à cette loi faisant référence sur le plan mondial en matière de sauvegarde de l'environnement. Mais le gouvernement du président républicain Donald Trump a souhaité y apporter des changements significatifs, supprimant une clause accordant automatiquement la même protection aux espèces dites "menacées" qu'aux espèces "en danger d'extinction" immédiat.

"Mort à petit feu"

"Jusqu'à maintenant, une espèce qui entrait dans la liste des espèces menacées faisait immédiatement l'objet de mesures de protection", explique Kristen Boyles, avocate pour l'ONG Earthjustice. "A présent, elle ne sera pas plus protégée" tant qu'une étude spécifique pour cette espèce n'aura pas été menée, a déploré la spécialiste. La nouvelle version de la loi supprime aussi une phrase stipulant que les considérations économiques ne doivent pas entrer en ligne de compte dans les décisions visant à protéger la faune sauvage.

De nombreuses organisations de défense de l'environnement ont dénoncé ces changements, favorables selon elles aux seuls intérêts des entreprises et qui risquent d'aboutir à une destruction progressive de l'habitat des espèces protégées. Les entreprises pourront en effet dorénavant construire routes, oléoducs, gazoducs, mines et autres projets industriels dans des zones désignées comme "habitat essentiel" pour une espèce menacée. Il s'agit d'"une mort à petit feu" pour les animaux concernés, estime Kristen Boyles.

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