Nucléaire iranien : Rohani annonce à Macron qu'il "fera tout pour rester dans l'accord"
Selon l'Elysée, le président iranien réclame aux Européens des garanties très rapides, afin de s'assurer que leurs entreprises continueront de travailler avec l'Iran.
Ce qu'il faut savoir
Donald Trump a annoncé, mardi, le retrait pur et simple des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, avec un retour de toutes les sanctions contre Téhéran. Sa décision a été vivement critiquée, tant par son prédécesseur Barack Obama que par ses partenaires européens. Le chef de l'Etat français, dans une interview accordée à la télévision publique allemande, mercredi, a qualifié d'"erreur" la décision de Donald Trump. Lors d'un entretien téléphonique avec ce dernier, le président iranien, Hassan Rohani, a assuré qu'il "fera tout pour rester dans l'accord", tout en réclamant des garanties très rapides aux Européens, pour s'assurer que leurs entreprises continueront de travailler avec l'Iran.
Une décision radicale. Donald Trump adopte la position la plus radicale dans le dossier sensible du nucléaire iranien. Les Etats-Unis vont rétablir une large palette de sanctions contre l'Iran à l'issue de périodes transitoires de 90 à 180 jours, qui viseront notamment le secteur pétrolier iranien ainsi que les transactions en dollars avec la banque centrale du pays, a annoncé mardi le département du Trésor américain.
Les Européens tentent de sauver l'accord. Selon l'Elysée, Emmanuel Macron et le président iranien Hassan Rohani ont annoncé, mercredi 9 mai à l'issue d'un entretien téléphonique, vouloir travailler ensemble pour la "mise en œuvre" de l'accord. Les ministres français, britannique et allemand des Affaires étrangères rencontreront la semaine prochaine des représentants de Téhéran, afin de trouver une solution pour préserver l'accord.
Tensions sur le plateau du Golan. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a dit "soutenir totalement" le retrait américain de l'accord nucléaire avec l'Iran, tandis que la partie du Golan occupée par Israël était placée en état d'alerte élevé, devant l'éventualité d'une attaque iranienne venue de Syrie.