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#WhyIDidntReport : des milliers de victimes de harcèlement ou d'agressions sexuelles expliquent à Trump "pourquoi elles n'ont pas porté plainte"

Elles ont réagi à un message du président américain qui reprochait à la femme qui accuse son candidat à la Cour suprême d'agression sexuelle de ne pas avoir alerté la police au moment des faits.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le message de l'actrice américaine Alyssa Milano qui a lancé une vague de témoignages de victimes de harcèlement ou d'agressions sexuels n'ayant pas porté plainte, en réponse à Donald Trump, le 21 septembre 2018. (ALYSSA_MILANO / TWITTER)

"Si les attaques avaient été aussi graves que ce que dit le Dr. Ford, il y aurait eu une plainte d'elle ou de ses parents aimants" : vendredi 21 septembre, Donald Trump a violemment attaqué Christine Blasey Ford, la femme qui accuse le candidat à la Cour suprême du président américain d'agression sexuelle au début des années 1980. Un témoignage qui pourrait faire capoter la nomination de Brett Kavanaugh au sein de la plus haute instance judiciaire américaine.

Aux yeux de Donald Trump, le fait qu'elle n'ait pas porté plainte à l'époque des faits témoigne d'un motif politique derrière ses accusations. Mais sa phrase a déclenché une petit tempête de réactions sur Twitter, autour du hashtag #WhyIDidntReport, "Pourquoi je n'ai pas porté plainte".

En tête des "tendances" sur le Twitter américain

C'est l'actrice Alyssa Milano, déjà une figure du mouvement #MeToo, qui a répondu la première au président des Etats-Unis, vendredi après-midi. "J'ai été agressée sexuellement deux fois, une fois adolescente. Je n'ai jamais porté plainte à la police et il m'a fallu 30 ans pour en parler à mes parents", a-t-elle expliqué, lançant le hashtag. "Si d'autres victimes d'agressions sexuelles veulent ajouter à ce témoignage, faites-le en répondant".

Ashley Judd a embrayé peu après, pour raconter comment ses récits d'abus puis de viol subi à l'adolescence avaient été fustigés par ses proches. De nombreuses anonymes ont également témoigné sur le réseau social, parfois en français, et expliqué pourquoi, comme Christine Blasey Ford, elles sont longtemps restées silencieuses sur le harcèlement ou les agressions sexuelles qu'elles avaient subis.

En fin d'après-midi, le hashtag était apparu dans des dizaines de milliers de messages, et il arrivait en première position des "tendances" américaines du jour sur Twitter.

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